Par B.Chellali En dix ans, la situation économique de l'Algérie semble avoir bien évolué. Malgré le délabrement de l'outil économique, conséquence de la tragédie nationale, le pays enregistre une très forte croissance. Les pouvoirs publics ont commencé à assoire les bases d'un Etat moderne par l'ouverture de la voie à la promotion de la participation du peuple à toutes les décisions le concernant. C'est ainsi que l'avènement d'une société de développement, entamé depuis 1999, entre dans sa phase finale. Il se veut aujourd'hui un vaste mouvement de rassemblement auteur de valeurs communes, reconnues dans le cadre d'un consensus, mais en rupture avec les traditionnelles voies de développement. Il s'agit d'un nouveau modèle de société plus conforme et plus près des réalités du peuple. En dix ans passés, la stabilité macro-économique a, jusqu'ici, eu raison de toutes les conjectures défavorables. Tout le monde a été éprouvé durant cette période, exigeant de l'Etat une amélioration des conditions de vie et l'instauration d'une justice sociale qui a pourvu le citoyen des moyens de son épanouissement et de son développement. Cette volonté commune (Etat-peuple) de transcender cette ère n'a, en fait, pour seule signification, que d'enraciner socialement le désir d'une réelle croissance. Cette croissance est désormais, une des priorités de l'heure et revêt une importance particulière car elle permettra de recentrer et d'intérioriser le développement économique, en comptant pour cela, en premier lieu, sur ses propres forces et sur les ressources matérielles et humaines du pays tout en considérant, de fait, les IDE comme un simple complément. Cela ne peut-être que la stratégie future de l'Algérie qui devrait s'orienter de fait vers une certaine "autogestion", car le paradoxe est sans doute douloureux de voir le pays tout entier vivre et survivre plus que jamais de la rente pétrolière.