Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, est arrivé, hier, après-midi à Cannes, pour prendre part à la 24e conférence des chefs d'Etat et de gouvernement d'Afrique et de France. Cette édition du sommet France-Afrique, dont l'ouverture est prévue aujourd'hui, est placée sous le thème "l'Afrique et l'équilibre du monde". La conférence de Cannes, intervenant après celle de Bamako en 2005, qui doit traiter de l'émergence et de la place du continent africain sur la scène internationale et du rôle que l'Afrique, doit assumer son rôle dans l'équilibre du monde. Près d'une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus à ce sommet, dont le président en exercice de l'Union africaine, le chef de l'Etat du Ghana, M. John Agyekum Kufuor et la chancelière allemande, Mme Angela Merkel, en qualité d'invité d'honneur et dont le pays assure actuellement la présidence de l'Union européenne et du G8. Les 53 pays du continent ont été invités, a affirmé le porte-parole de la présidence, Jérôme Bonnafont, mais "ça bouge encore, il y a encore des délégations qui annoncent des modifications", a-t-il dit. Si la plupart des grands pays sont représentés au plus haut niveau, ni la Libye, ni le Rwanda qui a rompu ses relations diplomatiques avec la France, ni le Zimbabwe ne seront représentés, a-t-il ajouté. "Nous avons cherché le moyen pour que le Zimbabwe, qui est un pays important de la région et du continent, puisse être présent conformément aux règles de l'Union européenne et, à cette heure, la discussion n'a pas abouti", a expliqué M. Bonnafont. Il y a lieu de rappeler que l'UE a pris en 2002 des sanctions "ciblées" contre le Zimbabwe prévoyant notamment une interdiction de voyage sur son territoire pour le président Mugabe, en raison de ses violations des droits de l'Homme. Par ailleurs, le porte-parole a affirmé que l'absence de Mbeki n'avait rien à voir avec la politique d'apaisement que prône le président sud-africain vis-à-vis du vieux leader zimbabwéen au pouvoir depuis l'indépendance en 1980. Il est "retenu par des obligations impérieuses qui relèvent de la politique intérieure de l'Afrique du sud", a-t-il dit. "Laurent Gbagbo, qui ne participe plus aux sommets depuis 2002, a été invité mais, pour l'instant, nous a fait savoir qu'il envoyait le président du Conseil économique et social", a indiqué M. Bonnafont. Quant au président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, "pour l'instant il nous a dit que la situation en RDC exigeait sa présence, mais il se réserve de venir si celle-ci le permet".