Le Caire abrite, depuis jeudi, la 8e conférence arabo-africaine des femmes d'affaires, qui coïncide avec l'actuelle crise économique mondiale. Cette rencontre connaît la participation de Mme Louise Stevenson, responsable du Centre international de recherches en développement au Canada, qui a souligné que l'implication de la femme dans le monde du travail reste faible en Afrique du Nord et au Proche-Orient, du moment qu'elle ne dépasse pas les 20%. Avant d'ajouter que la situation est aussi valable pour les professions libérales qui ont enregistré le plus bas taux dans le monde selon le rapport de la Banque mondiale. Mme Stevenson, a, par ailleurs, relevé que les chances de recrutement pour les femmes par rapport aux hommes ne dépassent pas 15% dans les pays arabes, excepté la Cisjordanie et la bande de Ghaza où 40% des femmes travaillent. Les thèmes de cette rencontre ont mis à l'ordre du jour la promotion de la femme pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement par la promotion de ses projets d'investissement, l'échange d'expériences en matière de gestion des marchés, ainsi que le renforcement des relations commerciales entre les femmes d'affaires africaines et arabes et le perfectionnement de leur niveau. Et dans le même sens, des femmes d'affaires du monde arabe et d'Afrique ont présenté les expériences de leur pays respectifs en matière de promotion économique de la femme. D'un autre côté, Louise Stevenson a proposé, toujours dans le cadre de la promotion de la femme, une série de mesures pour remédier à cette situation, dont le déblocage des micro-crédits aux femmes, tout en en mettant en place des mécanismes pour éradiquer la pauvreté d'une part, et accroître le taux de croissance et encourager les femmes à la création d'entreprises d'autre part. On rappelle que les participants à cette 8e conférence arabo-africaine des femmes d'affaires, qui se tient au Caire, sont les représentants de 35 pays arabes, africains et européens ; ils vont faire en sorte que de nouveaux moyens de financement des projets de la femme, spécialement en cette conjoncture de récession mondiale, soient mis en place. De son côté Mme Fatou Mama Traoré, présidente du Réseau africain des femmes d'affaires, a présenté les activités et les expériences de son organisation qui regroupe 11 pays africains. Avant d'ajouter que son réseau tend à influer sur les politiques économiques et commerciales pour une meilleure prise en charge des femmes d'affaires. Malika A.