L'environnement économique mondial, qui exige de l'Algérie de travailler au rythme de ses partenaires, et les pertes que nous ne cessons de subir depuis 1976, imposent le retour au week-end universel. Dans cette optique, et à l'image d'un bon nombres d'entreprises activant en Algérie, Afia, la filiale algérienne du géant saoudien de l'agroalimentaire Savola, a décidé de réaménager la semaine de travail dès demain. En effet, et selon une source proche de l'entreprise, la direction de cette entreprise basée à Oran, a informé ses employés que "le 1er jour de la semaine ouvrable sera le dimanche au lieu de samedi et le dernier jour le jeudi au lieu de mercredi". En optant pour le week-end semi universel, Afia cherche à améliorer "l'efficacité de ses opérations, d'assurer une plus grande synergie avec les filiales de son groupe et de s'adapter au mode de fonctionnement d'un grand nombre de nos partenaires en Algérie et à l'étranger", selon la même source. Par ailleurs, Afia, qui fabrique les huiles alimentaires qui portent le même nom, n'est pas la première entreprise basée en Algérie à réaménager la semaine de travail. De nombreuses filiales locales de groupes étrangers et des entreprises privées l'ont déjà fait. Comme La Nouvelle conserverie algérienne (NCA), qui fabrique les célèbres jus de fruits "Rouiba" qui a adopté le nouveau week-end et cela depuis le 6 septembre dernier, Siemens Algérie dont les employés se reposent, depuis la mi-février, les vendredi et samedi. La filiale algérienne du géant français Air Liquide a changé ses jours de repos hebdomadaire, le 5 octobre 2008. Les opérateurs de téléphonie Djezzy, Nedjma et même Lacom, les plus importantes entreprises de télécom dans le pays, ne travaillent pas les vendredis et samedis et cela depuis leur installation en Algérie. A cela s'ajoutent les ambassades orientales et surtout occidentales, comme celles de la France, la Grande-Bretagne ou encore celle du Canada, qui est revenue au week-end universel depuis le mois de mai dernier. Seule l'ambassade des Etats-Unis adopte encore le week-end algérien. En effet, ces décisions son stimulées par au moins deux raisons, l'Algérie doit "revenir à la situation qui prévalait avant 1976". La première est relative à l'environnement économique mondial qui exige de nous de travailler au rythme de nos partenaires et la seconde aux pertes que ne cesse de subir notre pays depuis la suppression du week-end universel en 1976. Pour sa part la Centrale syndicale a, pour sa part, préconisé aux pouvoirs publics de modifier les journées de repos hebdomadaire et d'opter pour les vendredi et samedi comme nouveau week-end pour tous les travailleurs algériens. Mais le gouvernement n'a pas répondu favorablement à cette demande, laissant les entreprises décider seules du changement de leur week-end. Mohamed Amine