En marge des travaux du 24e sommet Afrique-France qui s'est tenu les 15 et 16 février à Cannes, M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires africaines, a, dans une déclaration, mis l'accent sur l'importance du thème de ce sommet, à savoir " l'Afrique dans l'équilibre mondial", une approche qui, dit-il veut faire sortir l'Afrique de son isolement et faire en sorte que ce continent devienne un "partenaire à part entière" dans les relations internationales. D'après lui, l'Afrique peut avoir les moyens de son développement pour peu qu'elle soit accompagnée dans ce développement. M. Messahel rappellera qu'au cours de ces dernières années, il a été constaté un regain d'attention chez le partenaire français. "Il y a beaucoup plus de place au développement dans le discours, dans les programmes arrêtés. On le sent également dans les démarches, notamment dans la lutte contre les maladies endémiques, la France a joué un rôle important dans la création du fonds contre le Sida. On l'a vu également dans le cadre de la révision de l'aide au développement beaucoup plus tourné vers les programmes et les priorités de l'Afrique". Il indique que l'aide au développement qui plafonne à 0,5%, ce n'est pas uniquement ce taux. "L'aide au développement, c'est la tentative de revisiter le développement pour qu'il soit beaucoup plus tourné vers les priorités de l'Afrique ; il faut que l'investissement soit plus conséquent. L'Afrique doit absolument rattraper son retard. En termes d'industrialisation, on parle de matières premières, l'un des sujets dominant de ce sommet". Pour M. Messahel, il est injuste que jusqu'à aujourd'hui, "on continue à importer uniquement de la matière première, alors que nous pouvons transformer cette matière brute en Afrique. Cela permet le développement du continent et à la fois le progrès et de lutter contre le chômage avec toutes ses conséquences". Il estime qu'il y a un effort à faire et le thème d'aujourd'hui, tel qu'il a été débattu, va beaucoup plus être tourné vers les solutions, à savoir comment transformer les matières premières, comment permettre à l'Afrique de placer son produit afin qu'il y ait un commerce plus juste, plus de transfert de technologie ; ce qui permettra à l'Afrique, ajoute-t-il, comme ce fut le cas pour l'Asie, de rattraper son retard par rapport aux autres continents. M. Messahel indique en rapport avec le prochain président en France que tout dépendra des programmes que les candidats développeront. Il suppose que quel que soit le chef de l'Etat, l'Afrique ne sera pas indifférente à la France compte tenu du voisinage, de l'histoire et compte tenu également des intérêts de la France et ce partenariat va continuer.