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«L'Algérie participe à toutes les rencontres qui parlent de l'avenir de l'Afrique» En marge du 25e sommet Afrique-France, Abdelkader Messahel déclare :
Photo : Riad De notre envoyé spécial à Nice (France) Lyes Menacer «L'Algérie participe à ce sommet parce que cette rencontre a lieu aujourd'hui avec un nouveau visage, tous les pays africains y prennent part et parlent, d'une seule voix, avec la France comme partenaire tout entier», a expliqué Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, à propos de la présence de l'Algérie au 25e sommet Afrique-France qui a ouvert hier ses travaux au palais des Expositions de la ville côtière de Nice, dans le sud de la France. Selon M. Messahel, l'Algérie et le président de la République Abdelaziz Bouteflika ont toujours répondu présent à toutes les rencontres qui parlent de l'avenir de l'Afrique et des Africains, que ce soit avec la Chine, l'Inde, les Etats-Unis ou au sein des organisations internationales comme l'ONU, le G8 et le G20. Le ministre délégué aux affaires maghrébines et africaines a estimé que ce genre de rencontres montre l'ambition de l'Afrique à dire son mot sur les changements opérés dans le monde ces dernières décennies. «Nous sommes à l'ère de la mondialisation et notre continent a été sévèrement touché par la crise financière qui a secoué la planète. L'Afrique veut donc participer aux négociations et aux prises de décisions qui engagent l'avenir de toute l'humanité», a-t-il ajouté, précisant que la présence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l'un des dix chefs d'Etat africains à représenter leurs pairs à l'ONU et au Conseil de sécurité, prend toute son importance lors de ce sommet, placé sous le signe de la paix, de la sécurité, du climat et du développement. Il faut noter que c'est la première rencontre du genre que le président français, Nicolas Sarkozy, préside depuis son arrivée à l'Elysée il y a trois ans. Pour M. Bouteflika, il s'agit de sa deuxième participation après celle de 2007, sous l'ère Chirac, à Cannes. Et le président de la République algérien est venu défendre, comme ses 37 homologues africains, la cause de l'Afrique. Sa participation consiste, entre autres, à défendre la cause du continent au sein du G8 que la France présidera dans un an, et à demander aussi l'élargissement du G20 aux pays africains. Pour M. Messahel, l'Afrique n'a pas besoin d'argent mais elle attend de ses partenaires occidentaux plus de «justice dans les marchés mondiaux pour faciliter la commercialisation des produits des entreprises africaines». L'Afrique a connu ces dernières décennies une croissance positive, a ajouté le ministre qui s'est réjoui de la réduction du nombre de conflits armés même s'il reconnaît que beaucoup de travail reste à faire. Et le sommet de Nice s'avère être l'occasion pour le continent noir de plaider sa cause et de défendre ses intérêts économiques, politiques et sécuritaires. M. Messahel s'est montré très optimiste quant à la réussite du sommet Afrique-France, dans la mesure où la vision de la France a changé ces derniers temps, en raison de la présence en force de nouveaux concurrents en Afrique, à l'exemple de la Chine, des Etats-Unis, de l'Inde et de l'Australie pour ne citer que ceux-là. Après le discours de Dakar du président Sarkozy, l'Hexagone semble avoir compris que l'Afrique n'est plus la même qu'il y a cinquante ans. Le continent noir a changé. Le discours paternaliste français n'a plus, en fait, sa place dans les relations franco-africaines. L'heure est plutôt à la concrétisation des engagements pris par Paris, il y a des années mais sans jamais avoir été véritablement honorés.