Même si le contrôle des médicaments vendus dans les officines en Algérie est rigoureux, le risque de la contrefaçon est toujours présent avec les produits qui entrent dans le pays et qui échappent à tout contrôle. C'est d'ailleurs pour cette raison que les pouvoirs publics restent très vigilants et veillent à renforcer les moyens de contrôle. En effet, le dispositif de contrôle des médicaments à l'échelle nationale vient d'être renforcé par le recrutement d'une cinquantaine de spécialistes. C'est du moins ce qu'a annoncé le directeur général du Laboratoire national du contrôle des médicaments, le professeur Mansouri. Cité par l'APS, ce même responsable a indiqué en marge des travaux de la 4e journée nationale scientifique de la circonscription pharmaceutique, organisée à Oran, " que l'Etat a mis en place les moyens requis pour le contrôle des médicaments en dotant récemment le Laboratoire national de contrôle des médicaments d'équipements et appareils de contrôle sophistiqués appelés "Spectromas" ". "Tous les médicaments qui passent par la voie réglementaire sont systématiquement contrôlés", a assuré le même responsable, en soulignant que " le produit pharmaceutique doit se conformer à trois critères essentiels, à savoir l'efficacité, la qualité et la sécurité ". Concernant les médicaments non conformes, un taux de 0,1 % a été enregistré en la matière en 2008, alors qu'il était de 6 % en 1995, soit l'équivalent de 400 quotas annuellement (30 000 unités de médicaments), a ajouté le même responsable. La non-conformité, a-t-il expliqué, n'est nullement liée aux problèmes de la qualité du médicament mais concerne son dossier technique, soulignant que certaines fiches d'analyses se trouvant à l'intérieur du dossier en question ne sont pas claires. Il a affirmé que le contrôle des médicaments ne se limite pas aux aspects physico-chimiques seulement mais englobe aussi d'autres questions dont l'origine du médicament et son fabriquant. Ce sont les ruptures de stocks répétées de ces produits qui sont derrière l'apparition de ce phénomène qui ouvre les portes à des trabendistes d'activer dans ce créneau. La sonnette d'alarme est tirée puisqu'il s'agit de nuire à la santé du malade. Face à cette situation, il faut barrer la route à ces commerçants et lutter contre ce genre de dépassements en assurant une disponibilité permanente des médicaments. Dans le cas contraire, ce genre de failles dans le marché des médicaments aura son impact sur la santé des malades et sur l'économie du secteur. Nassima Bensalem