La stratégie industrielle, que s'apprête à mettre en œuvre l'Algérie, se base sur un point névralgique à savoir l'identification des pôles de compétitivité. Aujourd'hui, il est clair que l'ébauche de cette stratégie repose sur la constitution de pôles régionaux spécialisés. Les secteurs qui sont prioritaires ont été définis. Mais cette constitution, notamment dans le domaine des véhicules, l'agroalimentaire et l'industrie pharmaceutique, devra faire appel à de grands groupes qui devront contribuer à l'émergence de pôles d'excellence dans le pays. En revanche, il faut être sûr que les opérateurs s'engagent pleinement à s'impliquer et s'ils sont intéressés par des activités de sous-traitance ou encore l'installation d'unité de montage et de production dans ces activités. L'objectif fixé est d'ériger et de développer des pôles de compétitivité dans les filières industrielles porteuses et ce sur la base des capacités existantes et la création de pôles dans notamment les régions des Hauts Plateaux. Cependant, il faut d'abord identifier les branches d'activités qui présentent un fort potentiel et des capacités d'entraînement qu'elles peuvent exercer sur d'autres activités économiques. En effet, celles qui sont retenues sont la chimie, la pétrochimie, la pharmacie, les engrais, l'agroalimentaire, la sidérurgie, la mécanique et les matériaux de construction. Sans oublier les deux nouvelles industries qui n'existent pas encore en Algérie et qui figurent au rang des activités prioritaires à développer. Il s'agit de la construction automobile et des technologies de l'information et de la communication. Les activités, en question, seront déployées dans des zones d'activités industrielles intégrées. Trois types de zones sont distinguées à savoir les pôles de compétitivité abritant des activités polyvalentes, elles seront localisées à Alger, Blida, Oran, Mostaganen, Annaba, Sétif, Bordj Bou Arréridj, Boumerdès,Tizi Ouzou et Ghardaïa, Hassi R'mel. Le second type réunit les technopoles de Sidi Abellah pour les TIC, et Béjaïa pour le secteur de l'agroalimentaire et plateforme d'exportation, Sidi Bel Abbès pour le domaine électronique. Et enfin les zones spécialisées qui seront, elles, implantées à Arzew, Hassi Messaoud, Skikda et Oran. Néanmoins, d'autres régions pourraient être spécialisées dans d'autres activités et seront sans doute identifiées, citons ainsi le tourisme, la pêche et l'agriculture, vu que ces domaines offrent des avantages compétitifs et potentialités énormes. Les objectifs de la stratégie industrielle que s'apprête à abriter l'Algérie, s'appuient sur les avantages naturels dont dispose notre pays. Ils s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie globale plus vaste, qui vise à faire de l'Algérie un centre compétitif efficient : créateur de valeur ajoutée élevée à travers la transformation du système économique, le développement des ressources humaines et un aménagement efficient du territoire. La stratégie préconisée se fonde, ainsi, sur une restructuration profonde des structures industrielles existantes.