La crise économique mondiale a incité, à plus d'un titre, les pouvoirs publics à se doter de mesures à même de se prémunir des conséquences pour le moins néfastes à l'économie nationale. Au niveau du ministère des Finances, les dispositions misent en place portent essentiellement sur la création d'un "dispositif d'alerte auprès des contrôleurs financiers". Le directeur général de prévision et de politique budgétaire au ministère des Finances, Abdelmalek Zobeidi, invité de la Chaîne III de la Radio nationale, a expliqué que le dispositif en question servira à mieux contrôler les dépenses. Sa mission principale est d'informer la direction générale des finances qui tranchera, dans le cas où le montant des factures est jugé "excessif ou abusif". Au plan équipements, Abdelmalek Zobeidi a affirmé clairement que désormais aucun "projet ne sera inscrit dans sa globalité". En termes plus simples, il s'agit, selon lui, d'entamer le projet sur deux phases en commençant au préalable par "l'étude qui doit être validée avant de passer à la deuxième étape, celle de la réalisation". Cette mesure, poursuit-il, permet d'éviter de "réévaluer le montant des projets, comme c'était le cas auparavant". En gros les mesures prises visent à "rationnaliser en vue d'une meilleure utilisation de la dépense publique" qui ne veut nullement dire une "remise en cause de la réalisation des projets". Le DG de prévision et de politique budgétaire a, d'ailleurs, précisé que l'Algérie dispose de moyens pour mener à terme les grands chantiers et "financer des programmes publics d'investissement pour au moins les quatre prochaines années". Actuellement, a-t-il affirmé, le déficit enregistré avoisine les "1500 milliards de dinars".Un manque à gagner du fait de la chute des cours du pétrole mais grâce au Fonds de régulation des recettes, dont le montant avoisine les "4 280 milliards de dinars" le déficit peut être facilement "comblé". L'Algérie, a-t-il déclaré, dispose de "marge de manœuvre pour réaliser tous les projets". A propos de la gestion des réserves de change, Abdelmalek Zobeidi a réaffirmé la justesse de la décision des pouvoirs publics à recourir aux placements sous forme de "titres auprès des d'Etats souverains comme les Etats-Unis, le Japon, la Grande-Bretagne". L'avantage de cette option est qu'elle a permis à l'Algérie d'éviter le "risque" avec, cependant, des taux d'intérêt inférieurs à ceux appliqués dans les fonds souverains. Des placements qui rapportent à l'Algérie annuellement "3,5 milliards de dollars mais qui ont diminué de moitié du fait de la crise économique mondiale". Abdelghani M.