L'élaboration d'une banque de données entre les secteurs de l'hydraulique et de l'agriculture a été recommandée, à Aïn-Témouchent par les participants à une rencontre régionale sur "l'eau et l'agriculture". Utilisateur potentiel des ressources hydriques, le secteur agricole doit entrer en symbiose avec son partenaire de l'hydraulique pour échanger toute information utile pour "la rationalisation de l'utilisation de l'eau", ont-ils soutenu. Les participants de ces deux secteurs venus des wilayas de l'ouest, ainsi que des responsables et représentants de différents organismes concernés (ONA, ONID, SEOR, ANRH, notamment), ont à cet égard recommandé la constitution de banques de données au niveau de ces deux secteurs, lesquelles "doivent être actualisées en permanence".Outre la création de syndicats d'irrigants, les autres recommandations ont porté sur le renforcement de l'utilisation des eaux traitées et la continuité de l'encouragement et du soutien de l'état pour l'utilisation des nouvelles techniques d'irrigation, dont "le goutte à goutte" et "l'aspersion". Organisée par l'agence du bassin hydrographique (ABH) Oranie-Chott Chergui, dont le siège est fixé à Oran, cette rencontre a donné lieu à la présentation de plusieurs communications traitant, entre autres, de l'étude d'aménagement intégré de la grande Sebkha d'Oran. Le directeur de l'ABH, M. Benzeguir Amar, a mis l'accent, dans ce contexte, sur la nécessité de développer une vision globale du système "Grande Sebkha" et de privilégier une politique de gestion globale permettant de répondre aux grands enjeux. Ces derniers, a-t-il précisé, reposent sur le développement économique, agricole et urbain de la grande région oranaise, outre la préservation des milieux naturels et la maîtrise et la gestion des eaux ruisselées et rejetées. Pour sa part, M. Hachem, de la DHW de Aïn-Témouchent, a traité de la protection des ressources en eaux en mettant en relief la surexploitation de ces ressources et le gaspillage. Ces contraintes doivent être combattues par, entre autres, l'utilisation de système de rationalisation, a-t-il signalé. M. Yallaoui, représentant du ministère des Ressources en eaux, a présenté, pour sa part, le dessalement de l'eau de mer et des eaux saumâtres comme alternatives, et pour l'économie de l'eau et de l'irrigation agricole. Il s'est penché, à cette occasion, sur les techniques de dessalement basées sur l'osmose inverse. Lors des débats, les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de préserver les nappes hydriques en les utilisant de manière rationnelle, s'agissant là, de ressources dépendant de la pluviométrie. L'ABH Oranie-Chott Chergui rayonne, rappelle-t-on, sur onze wilayas de l'ouest où l'on dénombre quatre unités hydrographiques naturelles. R.R