Gains n Des chercheurs et experts ont estimé que les eaux pluviales peuvent être récupérées. Il est possible d'avoir 1 milliard de mètres cube pour les besoins de la consommation. L'expert en environnement, M. Benabdelli, enseignant à l'université de Mascara, considère que l'exploitation des eaux pluviales et la récupération d'environ 2,7 milliards de m3 d'eaux usées domestiques et industrielles, permettront «d'améliorer nettement le ratio de consommation par habitant». Ce ration «demeure encore trop éloigné des normes retenues dans le monde». Il a préconisé, par ailleurs, la récupération des eaux de pluies qui tombent, respectivement, sur les toits des habitations (un milliard de m3/an) et les réseaux routiers (1,5 milliard de m3 pour la seule autoroute Est-Ouest). Dans son intervention, ayant apporté toutes les données pour le traitement des eaux pluviales, Mme Harrache a mis l'accent sur «les avantages économiques et d'autonomie pouvant être tirés d'une telle option». Les chercheurs de l'institut national de recherche agricole (Inra) et de l'université de Sidi Bel Abbès, réunis à Aïn Témouchent, ont appelé, à cet effet, à «la réutilisation des eaux usées et à la récupération des eaux pluviales pour répondre au manque de ressources hydriques». Les intervenants se sont accordés à dire que «la problématique de l'eau devait engager une réflexion à la mesure de la situation inquiétante, qui caractérise les changements climatiques». La baisse de la pluviosité, associée à une répartition aléatoire des précipitations, a, considérablement «réduit les ressources hydriques, habituellement utilisées», a signalé M. Haddad, enseignant à l'université de Sidi Bel Abbès. Le directeur des services agricoles de la wilaya de Aïn Témouchent a remarqué, pour sa part, que les villes, en se développant, ont absorbé «une grande part des eaux souterraines au dépend de l'agriculture». «Le secteur, est encore en retard dans l'intégration des techniques nouvelles d'irrigation «moins consommatrices d'eau», telles que l'aspersion ou le goutte à goutte», a-t-il ajouté. Dans la seconde session du programme, M. Meterfi, pédologue à l'université de Sidi Bel Abbès, s'est penché sur «la contrainte d'eau dans la culture du blé dans l'Ouest algérien». L'expérimentation réalisée à l'Inra, dans une région belabésienne céréalière, a démontré «la nécessité d'orienter la recherche sur un génotype de semence qui soit adapté aux conditions locales d'exploitation en tenant compte du stress hydrique».