Aujourd'hui, pratiquement toutes les fonctions hors secteur relevant de la Fonction publique sont sous le sceau de la précarité. Même le secteur public économique ne garantit plus la stabilité au poste, et n'offre plus l'assurance d'un déroulement de carrière, comme cela l'était avant l'entrée dans ce qui est appelé l'économie de marché mais qui n'en n'est pas une en terme de normes. Quand bien même qu'il y ait abondance de produits de consommation importés (pas seulement alimentaires), la perception populaire de l'économie de marché est celle de la difficulté à se procurer un emploi doublée de celle à pouvoir le garder pour assurer au moins, non pas un déroulement de carrière, mais une retraite non proportionnelle. Les ambitions vont ainsi à la baisse. Autrefois, durant les deux premières décennies, au haut de la hiérarchie sociale il y avait les études, le diplôme, et même la conquête des meilleurs postes, des plus élevés. Le mécontentement ne peut qu'être évident, car toutes les couches sociales ne perçoivent plus qu'elles pourront comme avant, garder un pouvoir d'achat qui n'était pas tellement garanti par les salaires, mais par les prix tous administrés. Les prix augmentaient beaucoup moins vite que les salaires, sans qu'il n'y ait trop d'écart entre les différentes couches sociales. Serait-il possible, qu'au rythme de l'entrée dans l'économie de marché, au fonctionnement de celle-ci, puisse revenir la période de moindre chômage, de moindre perte de pouvoir d'achat, de plus de possibilité de faire carrière dans l'entreprise que celle-ci relève du secteur public ou du secteur privé ? Au vu des conséquences de l'entrée dans l'économie de marché, ou plutôt de la mise en œuvre de réformes sans l'entrée réelle dans une économie de marché réelle, l'économie algérienne a eu droit à une augmentation rapide des importations et, fatalement, de la perte d'emplois puisque les importations se font en substitution à la production nationale alors qu'il est recommandé de faire le chemin inverse, c'est-à-dire produire en substitution aux importations. N.B