Face au scandale des notes de frais, le chef de l'opposition britannique, David Cameron, plaide pour un Parlement à la fois plus transparent et plus puissant. Dans une tribune (en quatre parties, pour faciliter les commentaires) publiée mardi 26 mai par le Guardian, le leader conservateur estime que le Parlement doit agir comme une instance de contrôle du gouvernement mais aussi mieux représenter les électeurs. Dans un article publié par le Daily Telegraph lundi, David Cameron estime que le scandale des notes de frais des députés a "secoué le Parlement et tout le système politique jusque dans ses fondements".Il souhaite que la Grande-Bretagne envisage d'instaurer une législature à durée fixe - actuellement, le gouvernement en place décide de la date des élections législatives dans une limite de temps de cinq années -, réduise les pouvoirs du premier ministre et diffuse les procédures parlementaires sur YouTube pour les rendre plus accessibles au grand public."Si nous voulons que le Parlement soit le véritable moteur de la responsabilisation, nous devons montrer qu'il n'est pas qu'une créature de l'exécutif", écrit-il. "L'objectif central de la nouvelle politique dont nous avons besoin doit être une redistribution massive, profonde et radicale des pouvoirs : de l'Etat vers les citoyens, du gouvernement vers le Parlement (...), des juges vers le peuple, de la bureaucratie vers la démocratie." David Cameron propose aussi de confier le contrôle des écoles, du logement et de la sécurité aux autorités locales, et d'instaurer un droit d'initiative référendaire, au niveau local ou national. Le chef de file des conservateurs se prononce en faveur d'un système de primaires à l'américaine pour désigner les candidats aux législatives. Le scandale des remboursements sur l'argent public de frais engagés par les députés à titre privé a provoqué un séisme politique en Grande-Bretagne, affectant les trois grands partis parlementaires, travaillistes, conservateurs et libéraux-démocrates.