"Il est vrai que le pays se dirige, dans quelques mois, vers une échéance électorale majeure, mais cela ne doit nullement influer sur l'exécution de notre programme de travail car il y va du quotidien des citoyens et de la poursuite de la reconstruction nationale". C'est l'une des instructions qu'a données le président Bouteflika au staff du gouvernement. A l'issue de l'examen et l'adoption du Plan d'action par le conseil des ministres tenu ce dimanche, le chef de l'Etat a invité le gouvernement à poursuivre sa tâche sans relâche afin d'éviter tout retard dans la conduite des réformes décidées et dans la réalisation des programmes arrêtés. A ce titre, il a rassuré que les ressources financières sont disponibles dans le cadre des crédits votés en précisant que les programmes sont déjà, dans leur totalité, à un stade de réalisations bien avancées, notant que ses directives et ses instructions ont été "clairement énoncées sur les différents dossiers". Dans ce contexte, il a affirmé qu'il attend donc du gouvernement qu'il s'attelle collectivement à sa mission avec détermination, et que de chacun de ses membres, assume ses responsabilités dans son domaine de compétence. Pour le chef de l'Etat, tout attentisme doit être banni du processus de développement national, et en cela, a-t-il ajouté, il revient au gouvernement de donner l'exemple. Ce plan d'action, élaboré conformément aux dispositions pertinentes introduites par la dernière révision constitutionnelle, expose la démarche par laquelle le gouvernement entend poursuivre l'exécution du programme du président de la République. Selon le communiqué du Conseil des ministres, le plan en question, prend en charge les directives émises par le chef de l'Etat, notamment lors des réunions restreintes qu'il a personnellement présidées en septembre dernier sur les différents dossiers. En outre, le gouvernement veillera à faire avancer les différentes réformes et mutations destinées à renforcer l'Etat de droit et à améliorer la gouvernance, dans les secteurs de la justice, des collectivités locales, de l'administration économique, de l'aménagement du territoire et de l'environnement, ainsi que la communication et à promouvoir le dialogue. Cette même mobilisation sera consacrée aussi à la poursuite du développement économique, de la réalisation des infrastructures de base et de la promotion de l'emploi, d'autant que les chantiers et les objectifs définis dans le programme présidentiel, ont déjà été considérablement avancés dans tous ces domaines. Le développement humain, sera également pris en charge par ce plan d'action à savoir l'éducation, l'enseignement, la formation, la recherche scientifique, la santé et l'amélioration des conditions de vie des citoyens, et en ce qui concerne les dossiers liés à l'identité et à la personnalité nationales, notamment, la promotion de l'Islam, la prise en charge de la Mémoire nationale et de la reconnaissance de la Nation envers les moudjahidine et ayants droit, de la culture, et, enfin, la solidarité nationale et les actions en faveur de la jeunesse, de la femme et de la famille, ainsi qu'en direction de la communauté nationale à l'étranger. Suite à l'adoption de ce plan d'action, le gouvernement s'attellera à réunir toutes les conditions requises pour le bon déroulement de la prochaine élection présidentielle. Il y a lieu de souligner que le plan d'action, approuvé par le Conseil des ministres réuni ce dimanche a examiné et approuvé le projet de Plan d'action élaboré par le Premier ministre pour la mise en œuvre du programme du président de la République, sera présenté à l'Assemblée nationale populaire (APN) le 14 décembre, et les députés auront à débattre ce plan durant quatre jours avant d'écouter les réponses du Premier ministre prévues pour le jeudi 18 décembre.