Après deux jours de débat au niveau du Conseil de la nation autour du plan du gouvernement , le Premier ministre aura à répondre aujourd'hui en séance plénière aux préoccupations des sénateurs. La lutte contre la bureaucratie et les lenteurs constatées au niveau de l'administration , booster l'économie productive, améliorer le pouvoir d'achat des citoyens, parachever les projets de développement et la question de développement local, qui reste un souci majeur exprimé ont été débattus depuis lundi au Conseil de la nation. A ce titre deux éléments ont été soulevés par les sénateurs , il s'agit de la révision de la fiscalité locale et de donner plus de prérogatives aux élus locaux afin qu'ils contribuent au développement de leurs régions, car il est temps pour que les communes se dotent de leurs ressources financières et mettent en place une stratégie. Cependant du côté des pouvoirs publics les projets de loi portant sur la réforme de la fiscalité locale et la révision des codes communal et de wilaya sont reportés à l'après-présidentielle. Dans ce contexte , les représentants des différents groupes parlementaires intervenant hier à la dernière séance des débats, ont appelé à booster le développement local et mettre en place une économie productive. A ce titre, le représentant du groupe du RND, Boudeche Nacer a souligné les efforts consentis par l'Etat , et a attiré l'attention de Premier ministre, notamment pour lever les obstacles au niveau des relations entre le citoyen et l'administration, accélérer le processus de modernisation de l'administration, réglementer la vie économique , accélérer les réformes au niveau de la gestion des collectivités locales et l'administration locale, renforcer l'investissement et enfin, selon lui, "il ne faut pas laisser l'exploitation anarchique des ressources du pays car elles appartiennent à toutes les générations" . De son côté, la représentante du tiers présidentielle, Zahia Benarous a mis en exergue les directives du chef de l'Etat concernant l'investissement tout en appelant à s'occuper plus du secteur de l'agriculture afin de faire face à la dépendance alimentaire. Benarous n'a pas manqué, à titre personnel, d'évoquer le soutien au troisième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, tout en lançant des youyous. Pour le représentant du Groupe du FLN , Khenoufa Ahmed , il faut réviser les prévisions du gouvernement dans le cadre de la loi des finances de 2009 basée sur un baril de 37 dollars, vu les effets de la crise économique mondiale et la chute des prix de pétrole. Il a également appelé à booster l'agriculture et la législation relative au foncier agricole. Bouzegueg Mohamed Elhafedh , représentant du groupe du MSP, a appelé au parachèvement des projets de développement, notamment ceux liés à l'amélioration de la vie quotidienne des citoyens. Il y a lieu de souligner que durant deux jours les 65 intervenants participant au débat consacré au plan d'action du gouvernement, ont appelé à dynamiser le rôle de l'élu local à travers la promulgation des nouveaux codes communal et de wilaya. A ce titre , Noureddine Bellaredj, du RND, a estimé nécessaire la promulgation des nouveaux codes communal et de wilaya pour dynamiser le rôle des élus locaux et ainsi garantir un rythme de développement plus soutenu. En outre , les questions liées à l'administration étaient au cœur de préoccupations des membres du Conseil de la nation. Dans ce cadre , Mohamed-Tayeb Senani du FLN a critiqué les "pratiques liées aux lenteurs bureaucratiques au niveau de l'administration publique", ce qui pénalise, selon lui, les citoyens. A ce titre , il a appelé à une réforme approfondie de l'administration pour renforcer l'Etat de droit et prendre en charge les problèmes des citoyens. Du même parti , Khalil Rafaâ a dénoncé ce qu'il a qualifié de "médiocrité" dans la gestion de l'administration locale, du fait de l'existence de certains agents qui, "par leur comportement, portent atteinte à la notion de service public". D'autres intervenants ont abondé dans le même sens, appelant à "l'impérieuse nécessité" d'ériger des garde-fous à même de mettre fin aux pratiques bureaucratiques pour "consacrer l'efficience et l'efficacité" de l'administration.