« Le programme d'action du gouvernement est un bilan » Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, reconnaît que le plan d'action de son gouvernement, adopté le week-end dernier par l'APN, « est un bilan du programme du président de la République ». « Oui ! C'est un bilan parce qu'on ne peut pas réaliser de nouveaux projets en trois mois. Le temps qui nous sépare de l'élection présidentielle suffit à peine à finaliser les études nécessaires pour un projet », a affirmé Ahmed Ouyahia dans sa présentation du programme du plan d'action du gouvernement hier devant les membres du Conseil de la nation. Une déclaration qui constitue ainsi une réponse aux députés de certains partis d'opposition siégeant à l'APN, lesquels « ont relevé la confusion entre un bilan général des deux mandats du président Bouteflika et le plan d'action du gouvernement pour les mois à venir ». Se présentant devant un parterre acquis à la cause du gouvernement (l'Alliance présidentielle détient la majorité écrasante au Sénat), le Premier ministre se livre à un exercice de glorification « des réalisations enregistrées durant la présidence de Bouteflika ». « Même s'il apparaît sous la forme de bilan, ce plan contient des chiffres qui indiquent le sérieux des projets dont le gouvernement compte poursuivre la réalisation », déclare-t-il. Il souligne d'emblée que le taux de croissance économique hors hydrocarbures enregistré en 2008 (6%), et qui devrait s'établir au même niveau en 2009, « est le résultat des efforts consentis par le gouvernement depuis 1999 ». Le Premier ministre insiste, dans ce sens, sur la nécessité de poursuivre les efforts, tout « en mettant fin à toute forme de gaspillage des deniers publics ». « La crise financière mondiale est une sonnette d'alarme pour l'Algérie », explique-t-il. Outre la présentation des grandes lignes du plan en question, Ahmed Ouyahia a tenu, semble-t-il, à mettre les points sur les i concernant les retards dans l'adoption de certains textes législatifs et la réalisation de projets devant être réceptionnés avant la fin du deuxième mandat du Président. Il commence par la révision des codes communal et de wilaya et le texte réglementant la fiscalité locale. Il adopte le même argument que celui avancé, avant les législatives de 2007, par son prédécesseur, Abdelaziz Belkhadem. « La révision des codes en question et l'élaboration du texte relatif à la fiscalité locale se feront après la présidentielle de 2009, et ce, pour des raisons que tout le monde connaît », dit-il en faisant allusion aux critiques pouvant émaner des partis de l'opposition à ce sujet. Le deuxième projet, qui a accusé un retard énorme et pour lequel le représentant du gouvernement trouve des excuses, est celui du métro d'Alger. Ce projet, vieux de plusieurs années, est passé par beaucoup d'étapes. D'abord, explique M. Ouyahia, durant les années 1980 et 1990, la réalisation du métro a été freinée à cause d'un défaut de ressources financières. « Aujourd'hui, nous rencontrons des difficultés avec la remontée des eaux. Nous avons préféré résoudre ce problème et présenter le projet au citoyen en très bon état durant l'été 2009 », explique-t-il. Pour la question de 1 million de logements, Ahmed Ouyahia se montre confiant. Selon lui, 900 000 unités seront réceptionnées en mars 2009. Ce n'est qu'en septembre de l'année prochaine que l'objectif de 1 million de logements sera atteint. « En septembre 2009, nous réaliserons 1 million de logements et nous aurons 400 000 autres unités en réalisation », prévoit-il.