Prés de 7 milliards de dollars sont consacrés au financement des programmes de commerce dans les pays arabes par le programme de financement du commerce arabe. C'est du moins ce qu'a annoncé, dimanche au Caire, le directeur exécutif du programme, Jassem Menaï, lors de son intervention durant les travaux de la conférence régionale des exportateurs et importateurs arabes dans le secteur des médicaments. Les prestations du programme s'adaptent aux orientations relatives à la création d'une zone arabe de libre-échange, a précisé M. Menaï, indiquant que le remboursement des financements s'étale de 6 à 60 mois pour permettre à chaque investisseur de choisir le programme de financement qui lui convient. M. Menaï a souligné l'importance des prestations du programme, notamment le développement des capacités productives et concurrentielles du producteur et de l'importateur arabes, l'appui des économies des pays arabes, outre l'encouragement de l'échange commercial. Le programme de financement du commerce arabe, dont le siège se trouve à Abou Dhabi, est une institution financière arabe commune qui contribue au développement du commerce arabe et à l'appui des capacités productives et concurrentielles du producteur et de l'exportateur arabes. La conférence régional vise à augmenter les échanges commerciaux et d'investissements entre les sociétés arabes de médicaments, examiner la possibilité d'établir une coopération commerciale régional en matière de commercialisation, proposer des financements et garantir des exportations et des investissements à travers la participation d'entreprises de financement arabes et régionales, indiquent les organisateurs de la rencontre. Pour sa part, le ministre égyptien du Commerce et de l'Industrie, Rachid Mohamed Rachid, a souligné l'importance de la complémentarité économique arabe et l'accroissement du commerce et des investissements interarabes, indiquant que le système de l'investissement et du développement économique dans le monde arabe vise à établir des partenariats interarabes et à mettre en place un véritable plan d'action qui servira de base aux gouvernements dans l'élaboration de leurs stratégies. M. Rachid a indiqué que les gouvernements arabes affichent une volonté réelle d'activer la coopération économique commune, d'autant plus qu'ils sont convaincus que le secteur privé joue un rôle important dans le développement économique. A ce propos, il a indiqué que le sommet arabe économique, qui s'est tenu au Koweït, a constitué une occasion pour relancer le commerce et les investissements interarabes, sachant que les représentants du patronat et des fonds de financements arabes ont participé à cette rencontre, qui se veut un premier pas vers la complémentarité économique arabe. Le ministre égyptien a précisé que la crise financière mondiale exige l'encouragement de la coopération arabe. "Nous pouvons dire que dans les années à venir, il y aura un marché régional au niveau des pays arabes en prévision du marché interarabe", a-t-il ajouté. Il a rappelé, dans ce contexte, les décisions du sommet économique, notamment la création d'une union douanière interarabe à l'horizon 2015 en prélude à la création du marché interarabe. Le ministre a également mis en exergue l'importance du programme de financement du commerce arabe, notamment en cette conjoncture marquée par la récession des marchés mondiaux et le manque de sources de financement, ce qui encourage les gouvernements arabes à financer des projets, notamment ceux liés aux infrastructures, la santé et l'enseignement. Il a ajouté, à ce propos, que l'investissement dans les infrastructures dans les pays arabes nécessite plus de 2 milliards de dollars. Ouzna Mesroua