Le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, a présidé, hier, l'ouverture d'une rencontre thématique dédiée à la problématique de la stratégie industrielle et des pôles de compétitivité, en présence de membres du gouvernement, d'enseignants universitaires et de chercheurs. Le chef du gouvernement a souligné, lors de son allocution, "l'importance majeure que revêt cette rencontre dans une conjoncture marquée par les grandes mutations dans tous les domaines que connaît le pays qui oeuvre à asseoir les fondements de la stabilité et de la croissance socioéconomique dans l'esprit des principes fondamentaux régissant les activités économiques mondiales". Cela s'est cristallisé, précise le chef du gouvernement, à travers la conclusion de l'accord d'association avec l'Union européenne (UE) et les négociations pour l'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). "Il va sans dire, a-t-il ajouté, que l'économie repose essentiellement sur le savoir et la connaissance qui sont, pour leur part, liés à quatre facteurs exigeant organisation judicieuse et efficience", énumérant, dans cet ordre d'idées, "l'environnement de l'entreprise, le système d'information, le système éducatif, outre les entreprises économiques". Le système de création national est considéré, par conséquent, comme une partie du système économique global qui doit se baser sur les relations de coopération et les actions de coordination avec les autres systèmes, notamment ceux en charge des questions relatives à l'économie, l'éducative et la formation, a souligné M. Belkhadem. Le défi qui se pose à l'Algérie, aujourd'hui, est de réunir "les conditions et les moyens à même de nous permettre d'adhérer à une économie fondée sur le savoir, en tenant compte de nos capacités et de nos ambitions", a soutenu M. Belkhadem. Dans ce contexte, le chef du gouvernement a précisé que le retour progressif de la paix et de la stabilité "a permis de déployer des efforts considérables dans le cadre du premier plan de développement. Ces efforts se poursuivent dans le cadre du 2e plan à travers la mise en œuvre de grands projets structurant, notamment la réalisation de l'autoroute Est-Ouest et l'extension et la modernisation des réseaux de télécommunications et de transport". Ces projets, a-t-il dit, sont accompagnés de reformes profondes qui concernent les principaux services de l'Etat, dont les systèmes éducatif, bancaire et judiciaire. M. Belkhadem a rappelé que cette rencontre devrait être sanctionnée par "une série d'idées et de propositions sur les meilleurs moyens à même de réaliser l'intégration et la cohésion entre le système de la recherche scientifique et le développement technologique d'une part, et le système national de création d'autre part". Pour sa part ,le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, a estimé que "cette rencontre se veut une contribution au renforcement du système national de la recherche scientifique à travers l'amélioration de sa visibilité pour en faire un système efficace mettant en valeur les potentialité scientifiques", chose qui, a-t-il ajouté, "profitera à l'économie, à la société, voire au développement durable". Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika accorde "un intérêt particulier au secteur de la recherche scientifique, en ce sens, que la renaissance de la connaissance et des compétences est le piédestal du développement", ajoute le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. L'extension infrastructurelle amorcée par l'Université et les unités de recherche "témoigne de l'insigne d'intérêt accordé par le président Bouteflika" à ce secteur, a-t-il observé. "Conscient de l'importance stratégique du secteur de la recherche scientifique, le gouvernement, rappelle M. Harraoubia, a engagé 100 milliards de DA pour le financement de l'activité de la recherche scientifique pour les cinq prochaines années". Parallèlement à cet effort, indique le ministre, le rôle du chercheur et du chercheur permanent sera valorisé à la faveur de la promulgation de leurs statuts particuliers, qui seront, a-t-il assuré, les instruments de nature à "leur conférer la place qui leur sied dans la société, et partant de là, leur permettre de s'acquitter de leur mission dans les meilleures conditions ". Les travaux de la rencontre se sont poursuivis à travers des séances à huis clos consacrées, notamment, à la présentation du système national de la recherche scientifique, les pôles d'excellence et de compétitivité dans le cadre de la relance économique et la présentation du dispositif de soutien technologique au profit des PME. Il s'agissait également de la présentation d'un exposé sur le plan national de la créativité dans le cadre de la relance économique. A noter, enfin, grâce aux efforts constants de l'Etat, le système de recherche scientifique a permis, depuis 1999, la mise en place d'un réseau national de laboratoires de recherche dans différentes spécialités, la mobilisation de 14 747 chercheurs, la réalisation de 27 programmes nationaux de recherche comptant 7 000 projets de recherche, dont le tiers a été valorisé ou en cours de valorisation".