Au Maghreb, il y a eu certains pays qui ont fait une course pour signer avec l'Europe un accord de libre-échange. Ils pensaient que le premier à s'y présenter serait le premier à en profiter. Le problème est que la signature d'un tel accord est accompagnée du démantèlement des tarifs douaniers avant même que les économies des pays maghrébins ne furent mises à niveau. Les coûts moyens des importations principalement alimentaires sont plus bas que les coûts de production des paysans maghrébins, non pas à cause des faibles coûts des productions européennes, mais des subventions accordées aux productions agricoles européennes. Dans les accords signés par les pays maghrébins, il en est ressorti du plein bénéfice pour les exportations européennes. L'Algérie, dernier pays à signer l'accord d'association, s'en rend mieux compte aujourd'hui avec le terrible constat que la balance financière de l'échange commercial hors hydrocarbures la place comme pays doté de la capacité à être un bon client, et rien que cela. Les pays maghrébins, qui ont rapidement ouvert leurs économies, pensaient qu'ils allaient attirer les investisseurs et les capitaux. Les réformes sont faites, les compressions massives des personnels furent opérées dans la douleur, car les niveaux des barrières de protection sociale ont terriblement baissé, mais les investisseurs n'étaient pas au rendez-vous. N.B