A l'ère de la mondialisation où les groupements continentaux ou régionaux ne cessent d'émerger, à l'image de l'Union européenne, par exemple, qui a su dépasser tous les obstacles politiques et développer ainsi son économie face à une concurrence mondiale farouche dans tous les domaines : production, monnaie commune, ouverture de frontières, etc., les pays du Maghreb et ce, en dépit des critères innombrables de l'union qui peut être créée entre ces pays (même continent, même histoire, même religion, même langue et culture), l'intégration complète n'est toujours pas à l'ordre du jours. D'après les experts et observateurs, les pays du Maghreb peuvent en cette conjoncture de crise mondiale, saisir l'occasion pour réaliser leur intégration afin d'édifier une union maghrébine économique. Rappelons l'initiative de la création récente de l'Union maghrébine des employeurs (UME). Cette union ''traduit la volonté des opérateurs économiques des pays du Maghreb à construire un espace économique commun solide'', a affirmé à Alger M. Boualem M'rakach, membre fondateur de cette instance, lors de la tenue, le 10 mai dernier, du 1er Forum des hommes d'affaires maghrébins où quelque 500 hommes d'affaires maghrébins étaient présents. L'objectif de l'UME souligne-t-on est de promouvoir des partenariats et des alliances d'affaires entre opérateurs maghrébins. Toujours dans le même ordre d'idées, une Association maghrébine pour la promotion des relations économiques et financières, baptisée "Maghreb+" sera lancée officiellement et à partir d'aujourd'hui, et ce, dans le cadre de la tenue de l'université d'été de la Confédération des cadres des finances et de comptabilité (CCFC), prévue pour du 21 au 23 juin. L'annonce a été faite, récemment, par Karim Mahmoudi, président de la CCFC, lors d'une conférence de presse tenue au siège de son organisation à Alger. Selon lui, la création de "Maghreb+" répond à la nécessité de redynamiser le processus d'intégration maghrébine, un projet qui souffre de plusieurs handicaps. Les membres de cette association seront installés à Alger, à l'issue d'une cérémonie de clôture des travaux de l'université d'été de la CCFC, affirme Mahmoudi. "Nous militons pour un Maghreb réel et non virtuel, avec des rapports normalisés", a-t-il expliqué, précisant que "la question des frontières entre l'Algérie et le Maroc mérite une négociation bilatérale responsable et objective". Selon le conférencier l'association Maghreb+ sera un espace de concertation entre les économistes et experts maghrébins. Elle se veut aussi une force de proposition et d'expertise, fera savoir le président de la CCFC. Samira H.