A l'ère de la mondialisation, les groupements économiques entre pays demeurent plus que jamais une solution incontournable, face à la réalité du marché internationale de plus en plus compétitif entre les nations. Les pays du Vieux continent sont un exemple éloquent si l'on compare leur force. Malgré leurs divergences politiques, l'Union européenne a pu quand même s'imposer comme une puissance économique incontournable. Ainsi, même s'il existe un héritage historique culturelle et régional commun, les pays maghrébins ont jamais réussi à leurs divergences politiques pour avancer ensemble vers une union économique qui ne peut apporter que de la prospérité aux peuples. En effet, " l'intégration maghrébine, notamment entre l'Algérie, la Tunisie et le Maroc, pourra dynamiser le tissu économique de la région ; elle permettra une croissance du Maghreb de plus de 8% hors hydrocarbures,.. Ce n'est pas de l'utopie c'est le réalisme économique qui l'exige ". C'est du moins ce qu'a indiqué le docteur Abderrahmane Mebtoul, professeur d'université, expert international économiste algérien, lors de son passage à la chaîne télévisée " France24 ". L'expert qui participait à un débat, a tenu à répondre à diverses questions portant sur des sujets différents sur l'Algérie et ses relations avec les pays européens. En effet, l'Algérie entretient d'excellentes relations avec l'ensemble de la communauté européenne. " L'Algérie entend être un acteur stratégique dans l'approvisionnement de l'Europe en gaz et il est prévu, à travers Medgaz (via Espagne) et Galsi ((via I'Italie,) une exportation annuelle de 85 milliards de mètres cubes gazeux ", a-t-il souligné. Concernant le développement futur, Mebtoul estime impératif de sensibiliser la sphère dirigeante des pays maghrébins de dépasser les contraintes politiques, afin de former une union économiques, " seule l'intégration maghrébine notamment entre l'Algérie, la Tunisie et le Maroc pourra dynamiser le tissu économique de la région. Avec la mondialisation, nous sommes à l'ère des grands espaces si l'on veut attirer les investisseurs étrangers potentiels et rendre rentables financièrement les projets nationaux, l'espace social et économique naturel du Maghreb peut être que l'espace euro- méditerranéen. Certes, il existe des obstacles politiques, mais les opérateurs économiques et les populations sont en avance sur leurs dirigeants et ont de plus en plus conscience de l'urgence de cette intégration. Il nous appartient intellectuels, opérateurs économiques et journalistes de sensibiliser nos dirigeants ", a-t-il rétorqué. Sur un autre chapitre, et évoquant le phénomène de la corruption et le dernier scandale de Sonatrach et ses répercussions économiques, l'expert économiste a déclaré que l'impact sur l'image du management de Sonatrach est négatif. Mais, selon lui, la démission récente de certains cadres dirigeants de Sonatrach n'aura pas de répercussion ni sur la production ni sur les exportations de Sonatrach et l'Algérie respectera ses engagements internationaux en matière énergétique, car la société Sonatrach possède en son sein de brillants cadres qui peuvent assurer la relève. Interrogé, par ailleurs, sur ses dernières contributions notamment celles dénonçant le taux artificiel du chômage officiel en Algérie de 10% en 2009, M. Mebtoul a tenu a confirmé en étayant ses propos " qu'effectivement, le taux de 10% ne reflète pas la réalité ", puisque " le taux de 10% officiel contient les emplois de la sphère informelle, les emplois temporaires même de trois à cinq mois , tous les emplois improductif et les sureffectifs dans les entreprises publiques et les administrations ", a-t-il argumenté. Abordant les perspectives de l'économie algérienne, l'expert international, a signalé l'urgence de l'orientation future de la politique socio-économique qui devrait aller vers une allocation des ressources financières dont le montant est estimé à plus de 150 milliards de dollars entre 200/2013, vers l'entreprise créatrice de richesses permanentes, notamment les services créateurs de valeur ajoutée et les PMI/PME. Au XXIème siècle, il s'agira de tenir compte des deux fondamentaux du développement tenant compte des nouvelles mutations mondiales : la bonne gouvernance et la valorisation du savoir. " Il faut savoir qu'il y a urgence d'une production et exportation hors hydrocarbures car, selon bon nombre d'experts sérieux, il y a épuisement des réserves de pétrole en Algérie dans 16/18 ans et entre 25/30 ans pour le gaz, tenant compte de la forte consommation intérieure ", a-t-il conclu.