L'accord, le troisième du genre, signé par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales avec la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), permettra de créer pas mois de 1000 emplois directs au sein de l'entreprise et 500 autres chez les sous-traitants. Le P-DG de la SNVI qui a annoncé ces chiffres sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, a qualifié l'accord en question de "bouffée d'oxygène pour l'entreprise" qui compte se redéployer sur le marché national en tentant d'acquérir de nouvelles parts de marché, lesquelles ne dépassent pas actuellement 15%. C'est une occasion souligne, Mokhtar Chahboub, pour "pérenniser l'activité de l'entreprise". Le contrat, d'un montant global de 22 milliards de dinars portera, pour rappel, sur la fourniture au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales par la SNVI de 1 300 minicars et plus de 2 870 camions pour les travaux de voiries dans un délai de deux ans. Ainsi, "le carnet de commandes de l'entreprise est plein jusqu'en 2010" a précisé Mokhtar Chahboub. Mais une telle commande est-elle suffisante pour mettre définitivement un terme aux problèmes de la SNVI. Pas si sûr et son P-DG parle de la nécessité de "réhabiliter l'entreprise". Il espère que la situation s'améliorera prochainement, d'autant qu'"un plan de redressement sera étudié par le Conseil des participations". Le premier responsable de la SNVI attend beaucoup de l'Etat en matière de financement. "Ce plan comprend un impact financier s'il est accepté auparavant par le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements" a-t-il déclaré. Un apport justifié par le manque d'aide à la "modernisation de l'outil industriel depuis les années 1980" a déclaré Mokhtar Chahboub. Et si l'Etat met la main à la poche, c'est la capacité de production qui augmentera. L'objectif de la SNVI, a indiqué son P-DG, est de passer de 5 500 véhicules par an actuellement à 10000. Mais le plus important pour le moment, aux yeux de Mokhtar Chaboub, est que l'Etat s'engage à "éponger les dettes de l'entreprises qui sont estimées à 60 milliards de dinars", sans oublier le montant des découverts tout aussi important avec "40 milliards de dinars". En un mot, la SNVI croule sous le poids de la dette et l'intervention de l'Etat est plus que souhaitée.A propos des opérations de partenariat, le P-DG de la SNVI les juge "fructueuses" pour le moment. C'est le cas notamment de l'unité de Tiaret qui emploie "1100 travailleurs et 60 % du capital de l'entreprise est détenu par le carrossier français BTK". La SNVI tente également de se positionner sur le marché international. Les opérations ont ainsi atteint "9 millions de dollars dont une grande partie de la production est écoulée en Afrique". Mokhtar Chaboub a précisé enfin que des efforts sont consentis pour "ériger la SNVI en en société économique de développement avant d'envisager toute ouverture du capital". Abdelghani M.