Un nouveau plan de redressement interne est élaboré pour cette entreprise, consistant à l'ériger en une société économique de développement. L'option de sa privatisation est totalement écartée. La récente commande du ministère de l'Intérieur de 1 300 minicars destinés au transport scolaire et de 2 870 camions industriels pour un montant de 22 milliards de dinars, constitue une «véritable bouffée d'oxygène qui permettra de pérenniser les activités de la Snvi». Le ministère de l'Industrie avait même annoncé l'éventualité d'une privatisation totale de cette entreprise publique qui était contrainte de réduire de moitié ses effectifs qui sont passés de 13 600 employés au début des années 2000, à seulement 6 800 travailleurs actuellement. «Durant ces dix dernières années, nous avons procédé à une optimisation de nos effectifs et de nos activités puisque nous avons procédé à un transfert d'activités de l'entreprise vers des sous-traitants. Nous en avons plus de 300», a rappelé Mokhtar Chahboub, P-DG de la Snvi, ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Le nouveau plan de redressement consiste, selon lui, à préparer l'entreprise pour l'ériger en société économique de développement. Pour ce faire il a été décidé d'envisager «l'ouverture du capital de la Snvi, mais non pas de la privatiser à 100% comme annoncé précédemment par le ministère de l'Industrie», a précisé M. Chahboub. Les pouvoirs publics accordent aujourd'hui une attention particulière à cette entreprise pour sa remise à niveau et lui permettre d'accroître ses capacités de production et faire face à la concurrence que connaît le marché national en la matière. Les parts de marché de cette entreprise se sont érodées, explique l'invité de la Radio nationale, par le fait que la capacité de production de la Snvi restait figée alors que le marché a évolué d'une manière significative. Quand la demande globale était de l'ordre de 6 000 véhicules par année, la Snvi détenait une part de 40%. Aujourd'hui, le marché approche les 40 000 véhicules et la part de la Snvi a régressé de 15%. «Le principal objectif du nouveau plan de redressement interne de la Snvi est de reconquérir nos parts de marché par la réhabilitation de l'outil industriel et par la mise en œuvre d'un plan d'investissement qui devrait nous permettre d'augmenter nos capacités de production», affirme M. Chahboub. Pour les activités envisagées cette année, ce programme va permettre, selon lui, de créer 1 000 emplois au niveau des différentes unités de production, et près de 500 emplois au niveau des sous-traitants. Voilà qu'après avoir été contrainte de réduire ses effectifs, la Snvi compte aujourd'hui renforcer davantage son personnel en vue de mettre en œuvre les plans d'investissement. Les capacités de production de la Snvi sont de l'ordre de 5 500 véhicules par an et avec les commandes publiques, nous avons bon espoir de voir notre activité se redresser dans les prochaines années, rassure le premier responsable de l'entreprise. Jeudi dernier, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a signé un contrat avec cette entreprise pour l'acquisition de 1 300 minicars destinés au transport scolaire et 2 870 camions industriels pour un montant de 22 milliards de dinars. Cette commande est considérée par M. Chahboub comme une «véritable bouffée d'oxygène qui permettra de pérenniser les activités de la Snvi».