En dépit de certaines difficultés persistantes, la Société nationale de véhicules industriels (SNVI) continue de réaliser des performances. En témoigne son chiffre d'affaires en 2007 qui est de l'ordre de 20 milliards de dinars. Le P-DG de la SNVI, Mokhtar Chahboub, invité de la Chaîne III de la Radio nationale a souligné que la société se maintient sur le marché national en grande partie grâce aux contrats établis avec les institutions étatiques telles que “ les ministères de la Défense, de l'Intérieur et des Collectivités locales et de l'Enseignement supérieur. Dans ce registre, il annonce la livraison prochaine de “ 300 autobus pour le secteur de l'enseignement supérieur ”. Avec le ministère de lntérieur, la société, ajoute-il, a vendu pour “ 20 milliards de dinars ”. Autant de contrats qui témoignent de l'efficacité des produits de l'entreprise qui fait face néanmoins à une rude concurrence. Et Mokhtar Chahboub de s'interroger que les motivations qui poussent d'autres institutions à préférer le produit importé et “ de se détourner produits SNVI qui n'ont rien à envier aux véhicules importés ”. Il y a certes, explique, le P-DG de la SNVI, des appels d'offres lancés pour lesquels “ nous avons soumissionné mais les produits retenus ne répondent pas à l'environnement de l'Algérie contrairement aux véhicules de la SNVI qui y sont très adaptés ”. Il note, dans ce contexte, les efforts consentis par son entreprise dans le développement des produits qui ont fait même leurs preuves à l'étranger. Il cite ainsi le montant exportés par la SNVI dans plusieurs pays africains dont “ le Sénégal, le Gabon ou le Mali pour un volume de 80 millions de dollar ”. Ce montant représente “ 5 à 10 % du chiffre d'affaires de la société annuellement ”. Mais ce qui inquiète le premier responsable de la SNVI, ce sont les parts de marché national qui se sont considérablement rétréci ces dernières années. Actuellement, a-t-il affirmé, “ nous sommes passés de 45% à 25% ”. Pourtant, les offres de l'entreprise sont intéressantes dans la mesure où elle “ propose un soutien aux clients à travers la réhabilitation des véhicules et la formation de techniciens ”. la concurrence des produits importés y est pour quelques chose dans cette situation et le P-DG de la SNVI d'évoquer également le “ problème de capacité de production ”. Par ailleurs, il tire une satisfaction dans la production du camion qui “ se vend très bien ”. Il relève, toutefois, l'absence de “ partenariat dans ce segment de la production ” car les producteurs étrangers ne trouvent “ aucune difficulté à écouler leur produits en Algérie ” . C'est ainsi que l'entreprise œuvre à se maintenir sur le marché national avec un programme de “ 10 000 camions par an durant les 5 prochaines années ”. la SNVI ambitionne, en outre d'exporter d'autres produits après l'entrée en vigueur de l'accord de partenariat avec “ BTK prévu dans 10 jours ” a souligné le P-DG de l'entreprise. Mokhtar Chahboub n'omet pas de relever le manque de moyens au niveau de la SNVI. Cette entreprise n'a pas “ bénéficié d'investissements depuis les années 80 ”. D'où son appel à “ la mise à niveau de la SNVI devenue plus que nécessaires surtout que le plan de protection mis en placé a été démantelé au bout de 3 ans ” a fait savoir le premier responsable de la SNVI. Une nouvelle politique qui permettra de préserver les 800 postes d'emplois directs et plus de 400 entreprises qui sous-traite avec la SNVI d'autant qu'elle a acquis l'expérience nécessaire.