L'Algérie figure parmi les 47 pays invités à prendre part au sommet nucléaire qui aura lieu la semaine prochaine à Washington sous la houlette du président américain Barack Obama. Cinq autres pays arabes ont également été conviés à ce sommet : l'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats arabes unis, la Jordanie et le Maroc. Toutes les grandes puissances nucléaires - la Russie, la Chine, le Royaume-Uni, la France, le Pakistan et l'Inde- prendront part à la rencontre. La majorité des pays invités sera représentée par leurs chefs d'Etat ou de gouvernement. Durant ce sommet, Barack Obama a programmé des rencontres bilatérales avec ses homologues russe, chinois, pakistanais, indien, allemand et jordanien, selon la Maison Blanche. " Notre sommet sur la sécurité nucléaire la semaine prochaine sera l'occasion pour 47 pays de s'engager en faveur de mesures spécifiques afin de sécuriser les matériaux nucléaires, qui pourraient tomber dans de mauvaises mains, partout dans le monde d'ici quatre ans ", a déclaré le président Barack Obama dans un communiqué. L'Algérie cherche à préparer l'après-pétrole en développant de nouvelles énergies dont notamment le nucléaire. Ainsi, un projet de loi sur le nucléaire civil est actuellement en cours d'étude au niveau du gouvernement. L'objectif de l'Algérie, dans ce domaine, est que la première centrale électronucléaire algérienne entre en service en 2020. S'agissant de la question du financement le texte prévoit, au début, que les entreprises privées et publiques prennent en charge le financement des petits projets, alors que l'Etat financera les projets coûteux. Notons, aussi, que ce projet de loi devrait lever les contraintes financières face au développement de l'énergie nucléaire civile en Algérie grâce, essentiellement, à la pérennisation de la recherche dans ce domaine et qui serait garantie par l'Etat. Il faut dire que l'Algérie compte sur le développement du nucléaire civil. En effet, l'agence gouvernementale Comena gère les deux réacteurs existants en Algérie sous la garantie de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) qui les inspecte régulièrement. De plus, l'Algérie a signé avec l'AIEA deux accords de garantie pour les réacteurs Nour implanté à Draria et Es-Salem à Aïn Oussera, deux conventions sur la notification d'accidents et sur l'assistance technique en cas d'accident et une convention sur la sûreté nucléaire. L'Algérie a signé, en janvier 2005, le traité de non-prolifération nucléaire, adopté en juillet 1968. L'Algérie a déjà conclu des accords avec l'Argentine, la Chine, la France et les États-Unis. Elle a signé, en 2003, un Mémorandum d'entente sur la coopération nucléaire avec l'Afrique du Sud. Il faut dire néanmoins que la maîtrise de l'énergie nucléaire doit être précédée par le développement de compétences et la résolution de problèmes liés à la sécurité. Aussi, un arrêté ayant pour objectif de fixer les attributions, la composition et les modalités de fonctionnement des comités scientifiques et techniques spécialisés du commissariat à l'énergie atomique a été publié dans la dernière livraison du journal officiel. A la faveur de ce texte, 5 comités scientifiques et techniques ont été créés auprès du commissariat à l'énergie atomique. Ces derniers sont spécialisés dans les matériaux et combustibles nucléaires; la physique et technologie des réacteurs nucléaires; la sûreté nucléaire et radiologique; les sciences et techniques nucléaires; et les systèmes énergétiques. Dans leurs domaines respectifs de compétence, les comités scientifiques et techniques spécialisés sont chargés de conduire une réflexion sur les perspectives, à moyen et long terme, dans les domaines d'activités scientifiques et technologiques du commissariat à l'énergie atomique. Il est également question de veiller à la cohérence des programmes avec les missions du commissariat à l'énergie atomique; de donner des avis et des recommandations sur les activités scientifiques et technologiques du commissariat à l'énergie atomique; d'évaluer, à travers un suivi périodique, la mise en œuvre des programmes de recherche scientifique et de développement technologique; de proposer toutes les mesures et actions en vue de la valorisation des résultats de la recherche scientifique et du développement technologique ; d'examiner et d'émettre un avis sur les actions de coopération et/ou de partenariat scientifique et technologique du commissariat à l'énergie atomique ; de proposer toute action de formation visant à assurer le transfert du savoir et la construction de nouveaux profils de compétence et enfin de traiter de toute question relevant de leur compétence qui leur sera soumise par le commissaire à l'énergie atomique.