"En dépit de son rôle et de son importance dans la croissance économique, le secteur bancaire, dans notre pays, demeure très négligé" c'est qu'a annoncé M. Abdelkader Gliz, expert Meda, lors de la conférence de presse, organisée, jeudi à la Safex, et qui concerne les services bancaires en Algérie. Pourtant, le potentiel existant qui est assez intéressant, comparativement aux pays en développement, est susceptible d'insuffler une dynamique certaine au plan économique pour peu que l'environnement juridique et bancaire soit adapté à son évolution. Les conférences, prévues en marge du Salon des services, regrouperont dans cette première édition qui s'achèvera le 24 février, une cinquantaine d'entreprises issues de segments différents, qui aborderont des thèmes en rapport, entre autres, avec les prestations bancaires, les assurances, les TIC, la gestion de l'actionnariat des salariés. Tout en soulignant le rôle des services bancaires dans la croissance économique, M. Gliz affirme que les prestations bancaires, en Algérie, restent marginalisées. L'expert a dressé un constat sur l'état des lieux de la réforme bancaire en Algérie, en affirmant que la banque algérienne au passé était une banque d'entreprise qui participait de façon très faible au financement de l'économie nationale. Le programme Meda, dans sa deuxième phase, axe principalement sur le bien et bon service du client. "Il y a un problème du financement et d'identification financière" conclut l'expert. Il ajoute que, dans l'ouverture économique du pays, les banques étrangères sont devenues des banques assez agressives, car elles ont un réseau qui s'élargit de plus en plus et aussi parce qu'elles accordent une grande part de leurs activités au commerce extérieur . M. LIZ estime, par ailleurs, que l'encouragement du secteur des services reste tributaire de mutations juridiques, fiscales et bancaires à même de concrétiser les ambitions légitimes des compétences nationales. Le développement des banques internationales européennes, libanaises ou des pays du Golfe est qu'une bonne chose. Le marché algérien n'est une place fermée sur elle-même. Il y a des segments de marché qui ne sont pas encore couverts. Dans l'immobilier, il y a un besoin infini du produit haut et bas de gamme. C'est une concurrence positive et saine. Le secteur est en expansion continue, face aux besoins des entreprises, toujours plus nombreuses, et des millions de ménages algériens. Les banques développent de plus en plus de services, comme les crédits à la consommation pour les particuliers, qui pourront bientôt avoir accès à la gestion de patrimoine. Ces banques comptent élargir le catalogue des produits, encore en décalage avec les besoins, augmenter la qualité des produits existants et multiplier les segments des services. D'un autre côté, la banque algérienne se modernise. Dans un souci de modernisation, il est prévu que trois de nos opérateurs principaux ouvrent largement leur capital. Le Crédit Populaire d'Algérie (CPA) a terminé les périodes préliminaires, suivront la Banque du développement local (BDL) et la Banque nationale d'Algérie (BNA). Il s'agit de banques aux portefeuilles assainis, au bon niveau de performance et qui n'ont pas d'insuffisances internes. Les pouvoirs publics sont en train de relooker ces établissements pour avoir des partenaires de premier ordre à l'international.