La transsaharienne n'est pas pour demain, même si des progrès considérables sont réalisés par les six pays concernés par ce projet, dont l'Algérie. "Il faut encore du temps pour voir cette route complètement achevée", a déclaré le secrétaire général du comité de liaison de la transsaharienne, l'Algérien Mohamed Layadi, invité de la chaîne III, de la Radio nationale. Pour Alger-lagos au Nigeria, par exemple, cette partie de la transsaharienne ne sera prête que dans "deux ou trois ans". Il ajoute que " 400 km en Algérie attendent pour être revêtis". Notre pays, a-t-il dit, a réalisé "2000 km en tout de ce grand projet". Outre le taux d'avancement de ce projet vieux de 40 ans qui préoccupe les responsables des six pays, il y a les échanges commerciaux, une autre question qui a regroupé, hier, des experts à Niamey au Niger. Présent à cette conférence internationale, Mohamed Layadi a souligné qu'"en 2008 le niveau des échanges était de 20 millions de dollars seulement". C'est minime et les experts tenteront au Niger d'apporter des solutions aux entraves qui freinent l'évolution des échanges. Selon le SG du comité de liaison de la transsaharienne, il est indispensable de créer "une instance pour aller de l'avant, à l'image du comité de la route qui suit de près le projet". Une récente étude, réalisée à la demande de ce comité, a montré les faiblesses caractérisant le système financier en particulier de certains pays et "les difficultés rencontrées par les opérateurs économiques à accéder aux financements en dehors de leurs pays". D'où cette nécessité de mener un travail pour identifier "les grands produits avantageux et les contraintes existantes à solutionner pour encourager les échanges" a affir mé Mohamed Layadi. L'initiative privée a besoin d'encouragement et les opérateurs attendent des facilitations financières au sein des pays en charge de la réalisation de la transsaharienne. Un projet pourtant soutenu, a-t-il déclaré, par de grandes institutions financières comme la Banque islamique de développement, qui est prête à "financer les études des experts". Mais pour le SG du comité de liaison de la transsaharienne, il ne s'agit pas uniquement "d'avoir une route pour prétendre intensifier les échanges car le vrai problème réside dans l'aménagement du territoire qui sera d'un grand apport aux 60 millions d'habitants". Mohamed Layadi a fait remarquer qu'"il y a plus de constat que de projections, alors qu'il est nécessaire de réfléchir sur les moyens de rentabiliser le projet de la transsaharienne". Abdelghani M.