Afin d'achever les tronçons restants de la route transsaharienne, qui relie Lagos à Alger, le fonds de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) sera sollicité pour le financement de ce projet. En effet, cette annonce a été faite par Mohamed Ayadi, secrétaire général du comité de liaison de la route transsaharienne invité, jeudi, à la Chaîne III de la Radio nationale. Il a précisé, dans ce sens, que la Banque islamique du développement et l'Arab Bank for Economic Development in Africa (Badea) seront également sollicitées pour soutenir le financement d'un projet qui traine depuis 1972. Aussi, selon l'intervenant, sur 9 000 km, 7 800 ont été déjà construits. L'Algérie a réalisé 1.600 km de la transsaharienne entre Alger et Tamanrasset. "Les parties qui sont le plus en retard sont au Mali sur 750 km et au Tchad sur 500 km. Pour ce qui est du Niger, il ne reste que 200 km à réaliser. De ce fait, l'Algérie et le Nigeria ont les moyens financiers pour réaliser les projets. Certes, au Nigeria, sur les 1 200 km de la transsaharienne, 700 km sont couverts par une autoroute", a précisé le SG du comité de liaison de la route transsaharienne. D'après lui, le coût d'un kilomètre de cette route est estimé à 30 millions de dinars. "Cette route est un réseau ramifiée. Les têtes de ce réseau sont les capitales du Nigeria, du Mali, du Niger, le Tchad, de Tunisie et l'Algérie. Cela concerne 74 agglomérations et 60 millions de personnes", a-t-il dit. Il a reconnu que ce projet n'a pas encouragé les échanges interafricains, puisque ceux-ci restent inférieurs à 15 %. "Le trafic a un peu augmenté mais pas suffisamment pour encourager le commerce. Pour valoriser ce projet, il faut d'abord connaitre les potentialités. Pour le savoir, nous avons élaboré une étude pour connaître les avantages en terme de coûts de transport. Pour les pays sahéliens, exporter à partir des ports algériens est plus avantageux que le faire à partir des ports du Golfe de Guinée", a-t-il relevé. Par ailleurs, faut noter que la route transsaharienne est nécessaire au développement des échanges économiques entre les pays concernés. Mais, en même temps, elle est tributaire, du point de vue de la justification des capitaux à y investir pour son extension, de l'accroissement de ces échanges qui sont appelés à dépasser le seuil qu'on leur connaît actuellement. Aussi, la réalisation de cette route est due aux bonnes relations politiques qu'entretient l'Algérie avec les pays de la région sahélo- saharienne sans exception, insistant sur le "principe" de non-ingérence de l'Algérie dans les affaires intérieures des Etats.