L'investissement dans les ressources halieutiques, notamment dans la pisciculture, est en constante augmentation en Algérie. Le développement de la pisciculture est une composante stratégique pour le secteur et vise à consolider la demande croissante sur l'aquaculture. A en croire, en effet, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Smaïl Mimoune, au cours d'une session plénière du Conseil de la nation, consacrées aux questions orales, le secteur prévoit un programme d'investissement de 125 projets inhérents à la pêche continentale en matière d'aquaculture dans les barrages et les retenues. Ce programme sera réalisé au niveau de 40 wilayas. Actuellement, le ministère a reçu 53 demandes d'investissement, dont 47 licences ont été accordées conformément aux textes en vigueur."L'Etat s'attelle à valoriser les fermes aquacoles en introduisant de nouvelles espèces de poissons à travers l'élevage de quelque 6 millions d'alevins importés de Hongrie en 2006", a indiqué Smaïl Mimoune. Ces opérations ont coûté 40 millions de DA et devront produire 9 000 tonnes de poissons. Cependant, la commercialisation de ce genre de poissons à raison de 100 DA le kg permettra à l'Algérie, selon le ministre, de réaliser un chiffre d'affaires de 900 millions de DA. Il est vrai que le développement de l'aquaculture en eau douce et saumâtre, la réalisation de projets intégrés et l'injection de nouvelles unités de pêche que sous entend le plan de relance économique, sont en train de porter leurs fruits, témoins le ratio de consommation qui a atteint 5,12 kg/ha/an. Des résultats probants et en constante évolution sont ainsi attendus au regard des possibilités d'intervention des nouvelles unités de pêche sur une surface d'exploitation de 9,5 millions d'hectares sous juridiction nationale et cela, grâce au développement de la pêche maritime et océanique, la pêche hauturière et celles côtières et artisanales, auxquelles s'ajoutera la création d'une véritable industrie de la pêche ; le but circonscrit dans un programme d'accompagnement et d'encadrement déjà mis en place et qui est à la fois économique, financier et juridique. Un encadrement technique et scientifique avec pour corollaire la vulgarisation et la formation, la recherche et l'organisation. Toute cette stratégie s'inscrit dans un cadre impératif d'une pêche responsable, rationnelle, économique, professionnelle, écologique et durable. L'encouragement du partenariat et la possibilité d'exploitation de certaines espèces à haute valeur marchande (crustacés, mollusques, thon) généreront, pour leur part, des recettes appréciables en devises et constitueront un autre objectif de la politique stratégique de ce secteur en marche. Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques est désormais parvenu à se hisser au rang des secteurs productifs grâce à une stratégie de développement tous azimuts. Ainsi, à l'instar d'autres départements ministériels vitaux de l'économie nationale, il a fini par s'affirmer comme acteur stratégique et économique incontournable, actif, sans le processus de développement national. Pourvoyeur de richesses et créateur d'emplois, agent de désenclavement et de fixation des populations rurales, il est à même de participer aux exportations hors hydrocarbure. Lotfi.C