Tout le monde s'entend dire qu'il est quasiment impossible de faire de la planification ou des projections économiques sans un système de statistique et d'informations fiables. Dans cette optique et afin d'éclairer et d'aider les pouvoirs publics quant à la conduite du développement économique et la mise en place des politiques de développement de l'économie nationale, l'Office national des statistiques (ONS) va lancer prochainement un recensement économique au niveau national avec pour finalité d'aider à éclairer les politiques économiques. L'information a été donnée par le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, en marge de la signature de trois conventions entre l'ONS et la direction générale des Douanes et les caisses de sécurité sociale (Cnas, Casnos). Pour réussir cette opération, une enveloppe budgétaire a été inscrite dans le cadre du projet la loi de finances 2009. Selon le premier argentier du pays, " L'ONS a déjà pris toutes les dispositions pour lancer cette enquête ", précisant que ce recensement " purement économique va toucher tous les agents économiques sur la base d'un questionnaire, comprenant plusieurs éléments clés et devant permettre d'appréhender la manière avec laquelle ces agents se comportent et évoluent ". Ces prévisions tirées grâce à l'utilisation de méthodes scientifiques reconnues vont aussi permettre au gouvernement de prévoir une politique sociale pour suivre les changements profonds de la société algérienne. A ce titre, les donnés économique en Algérie sont éparpillées et non coordonnées les statistiques officielles sont parfois contradictoires rendant illisible toute tentative d'analyse ou de recherche. A cet effet, il est important de disposer de répertoires d'agents économiques et sociaux qui soient fiables et mis à jour. Pour ce faire, il est impératif d'avoir un système national d'échanges d'informations s'appuyant sur des mécanismes précis, réguliers et coordonnés, utilisant la même codification et la même nomenclature ; d'ou l'importance d'harmoniser toutes les données, la situation actuelle des échanges de statistiques rend presque impossible une exploitation fiable des fichiers gérés par les producteurs d'informations à cause de l'absence de coordination entre les différents organismes. Le ministre des Finances, Karim Djoudi a, pour sa part, noté que le but d'une telle opération est de s'adapter aux normes internationales. " Nous devons avoir un centre qui normalise l'information pour qu'elle puisse être mise en connexion avec le Commissariat au plan et des centres d'analyse pour pouvoir tirer les conclusions en matière de définition des politiques publiques mais aussi d'action au niveau des opérateurs privés ", a-t-il estimé. Il a relevé que cette collecte coordonnée des statistiques permettra une meilleure évaluation des politiques économiques. Par ailleurs, il fautrétablir une connexion des informations statistiques entre l'ONS et l'ensemble des centres de production en vue de disposer d'un outil performant en matière de production statistique qui va aider à conduire et à éclairer des politiques économiques est inéluctable. Dans ce sens, le ministre a estimé que cette connexion consiste à affiner l'information statistique avec une périodicité plus fréquente, c'est à dire disposer des informations trimestrielles. Simultanément à ces actions de normalisation et de centralisation des fichiers d'information, l'ONS va engager d'autres enquêtes statistiques sur les ménages, les entreprises et les revenus, devant servir à alimenter les bases d'informations, a conclu le ministre. Dans cette dynamique, trois conventions protocoles ont été signées entre l'ONS, la direction générale des Douanes et les caisses de sécurité sociale (Cnas, Casnos). Ces conventions ont pour objectif de faciliter l'échange d'informations entre les caisses, l'ONS et la direction générale des douanes, et ce, à travers un numéro d'immatriculation. A ce propos, l'échange des informations permettra également l'actualisation des informations existant au niveau des fichiers de la sécurité sociale. Yazid Idir