La crise économique est au centre de toutes les préoccupations. Ainsi nombre d'institutions multilatérales prospectent des voies de sortie de crise. C'est dans cette conjoncture que la Banque européenne d'investissement (BEI) souhaite renforcer via son instrument dédié au développement des 10 pays partenaires méditerranéens, la Femip, son action pour préparer les pays partenaires à la sortie de la crise économique. Dans ce contxet, la Conférence ministérielle de la facilité euroméditerranéenne d'investissement et de partenariat (FEMIP), réunie à Bruxelles en marge de l'EcoFin européen du 7 juillet, a en effet examiné les axes du Plan opérationnel d'activité 2009-2011 en se réjouissant que, malgré un contexte économique difficile, la FEMIP ait pu, en 2008, maintenir un haut niveau de soutien au développement de l'économie des pays partenaires. Les Ministres ont, en particulier, approuvé les contributions que la FEMIP mettra en œuvre pour appuyer les objectifs de la Déclaration du Sommet de Paris dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée (UpM), notamment pour faciliter la réalisation du Plan Solaire Méditerranéen : à cet égard, les Ministres ont pris acte avec intérêt de l'initiative instituant une coopération renforcée entre la BEI, la KfW et l'AfD afin de permettre à des projets d'une valeur de 5 milliards € de bénéficier de leurs financements conjoints, dans les secteurs de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables, à compter de 2010 et sur les cinq années à venir ; appuyer la réalisation du projet " Autoroutes de la Mer et de la Terre ", à travers un programme d'études sur les implantations logistiques en Méditerranée (" Logismed ") et l'appui à des investissements tant en infrastructures qu'en moyens de transports et coordonner le Plan " Dépollution de la Méditerranée ", en s'appuyant sur les réflexions et l'impulsion donnée par la Réunion Ministérielle de l'UpM sur le développement durable, tenue à Paris le 25 juin dernier, à laquelle la BEI a activement participé en coordonnant les interventions des institutions financières. Aussi, en marge de la réunion ministérielle, la FEMIP représentée par M. Philippe de Fontaine Vive, Vice Président de la BEI, et le FEMISE, représenté par M. Ahmed Galal, Président, et le Pr. Jean-Louis Reiffers, Président du Conseil Scientifique, ont signé une convention renforçant leur partenariat (datant de mars 2006) ; la première expression de ce partenariat renforcé est le lancement d'une étude sur l'impact de la crise financière internationale dans les pays partenaires. L'étude devrait être finalisée au premier semestre 2010. L'étude établira, en premier lieu, les canaux de transmission de la crise aux pays partenaires et la quantification des effets (constatés ou prévus) au niveau macro-économique, avec une attention particulière portée au secteur bancaire et financier ; en second lieu, l'étude comportera une dimension prévisionnelle couvrant les trois prochaines années, en vue de déterminer les actions de politique économique pouvant être mises en œuvre par chacun des pays et la formulation de recommandations quant aux interventions des bailleurs de fonds internationaux et partenaires financiers du développement. Le partenariat renforcé FEMIP-FEMISE a pour objet de permettre de nouvelles synergies entre la connaissance scientifique agrégée par le FEMISE et les activités opérationnelles de la FEMIP. Dans ce cadre, la FEMIP pourra s'appuyer sur le FEMISE pour, d'une part, lancer des recherches économiques de grande ampleur, telle l'étude précitée, et d'autre part, associer le FEMISE à ses actions d'assistance technique aux pays partenaires. Pour rappel, le FEMISE regroupe en réseau 80 instituts de recherches en sciences économiques, venant de 14 pays de l'Union européenne et de 10 pays partenaires, spécialisés dans les questions relatives au développement socio-économique des pays méditerranéens. Le réseau est animé conjointement par l'Economic Research Forum du Caire et par l'Institut de la Méditerranée basé à Marseille. Isma B.