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Le rythme, une authenticité africaine
Deuxième festival panafricain
Publié dans Le Maghreb le 11 - 07 - 2009


Longtemps bafoué, ignoré à cause de l'hégémonie démoniaque des colonisateurs, le patrimoine africain aura résisté à tous les glaives, à tous les autodafés. Sorti tout jeunes de leur longues nuit coloniale, les Etats africains indépendants ont vite fait d "encourager la création des ballets nationaux avec pour ambition de réhabiliter et préserver un legs très riche.A côté de répertoires constitués pour l'essentiel de ballets néo-traditionnels et de danses populaires, modernes ou jazz, émerge depuis une vingtaine d'années une danse africaine dans sa version contemporaine. Cette dernière connaît des développements prometteurs portés par des chorégraphes de renom comme Elsa Wolliaston (Kenya/USA/France), Robyn Orlin (Afrique du Sud), Germaine Acogny (Sénégal), Faustin Linyekula (R D Congo) ou le tandem Salia Sanou et Seydou Boro (Burkina Faso) dont la dernière production, Poussières de sang, était récemment à l'affiche du Théâtre de la Ville à Paris. D'autres compagnies hors du continent mêlent, depuis plusieurs années et avec une belle réussite, des danseurs et des thèmes africains ou en relation avec l'Afrique, à l'image de celle du chorégraphe franco-algérien Heddy Maâlem avec des pièces comme Black Spring ou Le Sacre du printemps d'après Stravinsky. Ceux qui s'en rappellent encore, le Festival culturel panafricain de juillet 1969 à Alger s'était déjà illustré de manière pionnière en donnant à découvrir des croisements et des métissages musicaux singulièrement audacieux pour leur époque. Si le festival a pu légitimement s'enorgueillir de la présence des Américains Nina Simone et Archie Shepp avec son sextet, dont les improvisations avec des musiciens algériens sont restés dans les mémoires (Enregistrements "Brotherhood at Ketchaoua" et "We Have Come Back"), Alger s'est distinguée en invitant des figures comme la Sud-Africaine Miriam Makeba ("Pata Pata", 1967) ou le Camerounais Manu Dibango ("Soul Makossa", 1973) qui ont donné au continent ses deux premiers grands succès internationaux. Toujours à Alger, la Fête de la Jeunesse de juillet 1985 a ensuite offert un plateau unique dans les annales aux musiques d'Afrique et des Caraïbes, en compagnie notamment de Touré Kunda, King Sunny Adé, Salif Keita, Mory Kanté, Youssou N'dour, Alpha Blondy et Kassav. Aujourd'hui encore, avec le succès international de Cesária Evora (Cap-Vert), Mahmoud Ahmed (Ethiopie), Danyèl Waro (La Réunion), Tiken Jah Fakoly (Côte d'Ivoire), Femi Kuti (Nigeria), Malouma (Mauritanie), Tinariwen (Niger) ou Amadou et Mariam (Mali), pour ne citer qu'eux, un grand nombre de têtes d'affiche renouvellent le répertoire et continuent de porter haut une vitalité incontestable des musiques nées sur le continent. L'Afrique des musiques, c'est aussi un son aux déclinaisons et aux croisements multiples à l'image du Sénégalais Youssou N'dour, star internationale et voix virtuose, qui transcende l'Afrique noire des griots, l'Afrique urbaine et celle de l'islam. Son album Egypte célèbre une diagonale du cœur et prône un islam de tolérance. Enregistré au Caire en 1999, arrangé par l'Egyptien Fathy Salama, le projet a été remisé à la suite des attentats du World Trade Center. Publié seulement en 2004, l'album, a propos duquel Youssou N'dour confiait "je ne pensais pas que ce disque allait sortir du ghetto des amateurs éclairés", lui a valu un Grammy Award aux USA. Comment ne pas évoquer feu Ali Farka Touré (deux Grammy Awards), le célèbre chanteur et agriculteur malien disparu en 2006, que Martin Scorsese a filmé pour l'un des volets (Du Mali au Mississipi) de sa série consacrée au blues. Ali Farka Touré vivait à Niafunké, au sud-ouest de Tombouctou, où il a grandi avec sa mère et où il est retourné après avoir connu le succès. Niafunké où il était particulièrement fier de ses 25 hectares de riz et d'agrumes et de ses 3 000 arbres fruitiers. L'artiste cultivateur ne perdait jamais le sud. Et puis voilà que Dee Dee Bridgewater décide d'enregistrer son dernier album à Bamako. Avec Red Earth (2007), la diva américaine signe son retour aux sources africaines. Après plusieurs voyages au Mali, assistée de Cheick Tidiane Seck, elle a réuni autour d'elle les meilleurs musiciens de la capitale malienne. Dee Dee Bridgewater dit avoir eu à cœur de mettre à jour les rapports intimes entre deux mondes musicaux aux liens anciens, retrouver une fusion naturelle entre culture mandingue et jazz afro-américain. Voici donc quelques idées sur les sons authentique de l'Afrique que les occidentaux continuent à montrer comme un continent frappé de malédiction. Rachida Couri

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