L'accord salarial entre la direction d'Arcelor Mittal et le syndicat d'entreprise a abouti à une augmentation globale de 35 % des indemnités, salaires et primes versés aux travailleurs. Selon le secrétaire général du syndicat d'entreprise, M. Smaïl Kouadria, le pacte d'entreprise signé entre le partenaire social et la direction de l'entreprise va au-delà du simple accord salarial. C'est un pacte programme qui va jusqu'en 2010 et qui tourne autour de plusieurs axes à l'image de l'installation d'un comité d'éthique, l'organisation de l'entreprise, le renforcement et la professionnalisation de la sous-traitance, la rationalisation des dépenses et de la mise en ligne. Tout cela aboutira, selon lui, à la réduction des coûts et permettra donc à l'entreprise d'être compétitive, face à la concurrence des produits importés et reprendre ainsi ses parts de marché. M. Kouadria précisera, également, qu'il n'est pas question de dégraisser les effectifs. Pour ce qui est des départs en retraite et de la possibilité de les remplacer, le SG du syndicat a indiqué que l'entreprise a recours à des formules de recrutement et à la formule du préemploi. Il indiquera également qu'il n'est pas question qu'il y ait de départ volontaire. Interrogé sur les missions du comité d'éthique, M. Kouadria a indiqué que cette instance composée du P-DG de l'entreprise, du secrétaire général, du président du Comité de participation ainsi que d'un cadre dirigeant, mettra en place un programme qui servira de base pour moraliser toutes les activités au sein de l'entreprise. Evoquant certains dossiers douteux, à image de l'affaire GSW, M. Kouadria a estimé que l'entreprise devra agir désormais dans la transparence. Revenant sur la baisse de la production du complexe sidérurgique, M. Kouadria l'a attribuée à l'arrêt du haut fourneau durant un mois et demi et à des incidents techniques au niveau de l'aciérie laquelle s'est arrêtée durant trois mois. Il évoquera également la situation actuelle du marché caractérisée par la morosité de la demande. S.G.