Le centre de recherche en astronomie et astrophysique (Craag) vient de se doter d'une "cartographie sismique ", un outil indispensable dans la prévention contre le séisme et la recherche. Le directeur général du Craag, Abdelkrim Yelles, invité de la Chaîne III de la Radio nationale, a souligné que la carte en question permet de définir "l'ampleur de la sismicité et les causes notamment ". Il s'agit, d'un élément " capital", a-t-il déclaré, d'autant que la Craag travaille en étroite collaboration avec des centres de renom internationale aux Etats-Unis, en Europe, en Chine te au Japon. Les ingénieurs du Craag ont réussi, ainsi, à établir les zones à "haut risque" qui est concentrée essentiellement dans la région tellienne située à la bordure littorale du continent. Cette région est la "plus exposée au séisme comparativement à l'atlas saharien qui ne représente pas de danger" a précisé le DG du Craag. Ce travail fournit des informations importantes qui sont intégrées dans la politique de prévention et du nouveau schéma du territoire.C'est ainsi, par exemple, que les grands projets structurants ont " pris en compte le caractère sismique de ces régions ", a-t-il affirmé. Le centre qu'il dirige poursuit, renforce davantage la " surveillance pour mieux apprécier l'activité sismique et les nouvelles stations installées dans la région Nord du pays joueront un rôle prépondérant ". Le Craag a mené également un travail consistant à établir le zonage selon l'activité sismique mais qui demande en permanence d'être affiné. Ainsi, précise Abelkrim Yelles, les régions du pays sont classées de 0, signifiant absence de tout risque à 3, qui veut dire que le risque est grand. L'acte de bâtir, conseille au passage le DG du Craag, doit prendre en considération "le zonage" pour éviter de construire dans les régions fragiles ajoutant que "la construction parasismique est la panacée". En expert avisé, Abdelkrim Yelles a préconisé des mesures pour les grandes villes algériennes. Il faut, a-t-il dit, "aérer les centres urbains en développant de nouvelles villes afin d'alléger la surcharge des populations". Ce facteur, selon lui, "augmente le risque". Des villes " réduites sans risque sismique " qui se sont développées récemment peuvent "être la solution pour désengorger les grandes villes". Le DG du Caag a rappelé, à ce effet, les projets de constructions de nouvelles villes qu'il faut "encourager". Abdelghani M.