En jachère depuis une décennie, l'ex-projet Fatia de fabrique automobile vient finalement de passer sous la main du ministère de la Défense nationale. En effet, et selon le décret présidentiel publié dans le dernier numéro du Journal officiel, les installations du projet, qui s'étend sur plus de 300 hectares sur le territoire de la commune de Aïn Bouchekif, ont été cédées à l'Armée nationale populaire à l'issue d'un accord conclu entre le ministère de l'Industrie et celui de la Défense nationale. Le gouvernement a donc décidé de créer une entreprise de développement de l'industrie automobile, sous forme d'Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) relevant du secteur économique de l'Armée nationale populaire, avec un statut et une indépendance financière. L'établissement aura des unités et filiales au niveau national et se chargera d'assurer la conception, les études, le développement, la production et la commercialisation de véhicules tout-terrain. Il peut entreprendre toute opération pouvant se rattacher à son objet et à son développement et fournir toute prestation de nature à rentabiliser ses potentialités techniques, industrielles et/ou commerciales, sans compromettre les programmes d'activités qui lui sont assignés. Cependant, les biens de l'ancien projet Fatia seront transférés au ministère de la Défense, ajouté aux biens mobiliers et immobiliers constitués dans le cadre de la gestion des véhicules poids légers d'Ain Boucheguif, les 100 logements relevant du projet Fatia en plus de l'aide au lancement. Le conseil d'administration sera présidé par le ministre de la Défense ou de son représentant. Le projet, qui devrait prendre forme dès 2007, était jusque-là en phase d'essai des utilités construites par le partenaire italien qui a renoncé au projet. Des débouchés pour le marché civil de l'automobile pourraient s'offrir au projet une fois opérationnel avec des retombées socio-économiques des plus positives, notamment sur le tissu national des PME/PMI et partant sur les emplois indirects, estimés à des centaines, qui pourraient être générés par le projet qui aura nourri pendant longtemps l'espoir réel de voir sortir des usines de Tiaret la première voiture made in Algeria. Par ailleurs, et dans ce contexte toujours, l'ANP a mis également la main sur l'établissement de la plate-forme de systèmes électroniques de Sidi Bel-Abbès. Placé sous sa tutelle, l'établissement sous le nom "Etablissement de la plate-forme de systèmes électroniques", par abréviation "EPIC/P.S.E", est chargé d'assurer la conception, les études, le développement, l'importation, l'exportation, la fabrication et la commercialisation de matériels électroniques, ensembles, sous-ensembles et composants électroniques. L'établissement peut en effet entreprendre toute opération pouvant se rattacher à son objet et à son développement et fournir toute prestation de nature à rentabiliser ses potentialités techniques, industrielles et/ou commerciales, sans compromettre les programmes d'activités qui lui sont assignés. L'établissement peut également prendre en charge des sujétions de service public, en relation avec ses missions, à la demande du ministère de la Défense nationale ou tout autre secteur de l'Etat.