L'Union général des travailleurs algériens (UGTA) présente, hier, aux assises nationales de l'industrie, a salué cette initiative, l'a décrivant de louable surtout qu'elle s'est tenue juste après la célébration du 51e anniversaire de l'UGTA, moment jugé favorable pendant lequel l'Algérie connaît des changements profonds tant sur le plan économique que social réalisant de plus en plus de croissance et de bien être social, après avoir ramené la paix au pays, la stabilité et enfin retrouver sa place en tant qu'acteur influant dans les relations internationales. "Ces assises se tiennent aussi après que le dialogue économique et social ait réalisé de grandes victoires, couronnées par la signature historique du pacte économique que nous considérons comme acquis", c'est ce qu'a indiqué le secrétaire général de l'UGTA dans un document préparé à cette occasion, en saluant la décision historique d'élaborer une stratégie industrielle, ainsi qu'il enregistre avec satisfaction, enfin, la persuasion des pouvoirs publics de cette ancienne revendication, maintes fois réitérée, et ce, depuis le lancement du premier lots de reformes structurelles qu'a connu l'économie nationale. En effet, le retour à la notion de stratégie industrielle, en tant qu'outil essentiel dans toute politique de développement économique et social, est une revendication permanente du point de vue de l'UGTA. Il consiste à réhabiliter le rôle primordial de l'Etat en tant qu'initiateur, planificateur et régulateur du développement économique et de l'activité économique et sociale en particulier, avec tout ce que cela comporte de la nécessité de moderniser et développer le système national d'information statistique. Le secrétaire a par ailleurs, indiqué que "c'est pour ces raisons que notre organisation syndicale malgré le temps imparti très court consacré à l'étude et l'analyse de ce document, objet des assises, nous le considérons comme étant une opportunité précieuse pour approfondir le dialogue et la concertation et les élargir aux compétences nationales pour aboutir à une vision globale et cohérente sur l'avenir de l'industrie algérienne faisant inéluctablement l'objet d'un consensus lui garantissant les conditions de réussite". L'UGTA a affirmé que toute stratégie industrielle est vouée à l'échec avec un système bancaire disloqué en but d'une vision claire et une gestion opaque, croulant sous une gestion bureaucratique couplé avec une fiscalité défaillante et qui en plus pénalise les activités productives. Alors la réussite de la nouvelle stratégie industrielle dépend d'après l'union syndicale aussi de l'édification d'un système national d'informations statistiques moderne et fiable et un organe national de prospective et de planification orienté, dotés de ressources humaines hautement qualifiées et des technologies les plus performantes. En dernier lieu, la réussite de la nouvelle stratégie dépend alors de l'amélioration de la gouvernance à tous le niveaux, à l'échelle micro-économique, macro-économique et la gestion des affaires publiques d'une manière générale. L'UGTA, sans vouloir tarder sur la nécessité d'un bilan des expériences passées, tout en considérant que ce bilan doit se faire pour cerner les erreurs et déterminer les véritables causes de l'échec, pour que celui ci est un point d'appui de la nouvelle stratégie. L'union considère qu'il est nécessaire d'élaborer une stratégie nouvelle qui tient compte de la graduation et des étapes, mariant les choix entre les avantages naturels et ceux construits, basée sur une cohérence totale entre les industries et les activités de transformation et celles à moyenne valeur ajoutée pour arriver en dernier lieu aux industries et services à haute valeur ajoutée sans négliger les contraintes naturelles, environnementales et énergétiques. En dernier lieu, l'UGTA, tout en insistant sur la nécessité de mettre en place une stratégie industrielle sujet d'un débat, d'une concertation large, qui doit faire l'objet d'un consensus entre les partenaires, réitère son engagement à contribuer efficacement dans la mise en œuvre de ce projet national tout en insistant sur la nécessité de son ancrage dans le projet de développement global qui tient compte du schéma national d'aménagement du territoire et l'option des Hauts-Plateaux, la steppe et le grand sud, ouvrant ainsi de nouvelles et réelles perspectives pour toutes les Algériennes et Algériens, En leur offrant le grand rêve tant attendu. Le rêve de vivre dans une Algérie prospère, moderne, forte et riche de son héritage historique, tournée résolument vers l'avenir.