Un nouveau programme de soutien et d'aide aux entreprises méditerranéennes a été engagé. En effet, plus de 22 milliards de dollars de lignes de crédit, subventions et assistances techniques disponibles pour les entreprises des pays sud méditerranéens ainsi que pour les entreprises européennes et étrangères ciblant ces pays, ont été identifiés par une étude émanant de Meda Finance du programme Invest in Med. Par ailleurs, le pourquoi et le comment de ces fonds seront présentés lors de la première Euro-Mediterranean Conference & Exhibition for funding qui se tiendra dans la capitale de l'Egypte, le Caire, et ce le 30 septembre et le 1er octobre de l'année en cours. La conférence sera animée par des représentants de haut niveau de la Commission européenne, la Banque Européenne d'investissement (BEI), des organisations bilatérales ainsi que de la Banque mondiale, Banque africaine de développement et des responsables de la Banque Islamique de Développement. Dans cette optique, le programme Meda Finance vise premièrement à conduire des enquêtes complètes pour les pays Meda sur les aides de subventions possibles, assistances techniques et lignes de crédit de 20 institutions d'aide et de développement parmi lesquelles la Communauté européenne, la banque d'investissement européenne, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Danemark, Les Pays-Bas, l'Espagne, La Finlande, la Banque mondiale, IFC, le programme de développement des nations unies, l'ONUDI, la banque africaine de développement ainsi qu'au moins 10 institutions offrant des instruments financiers non-bancaires (factoring, crédit, emprunt). Deuxièmement, elle a pour but de rassembler les représentants de 20 de ces financeurs publics et institutions financières avec 30-40 membres de l'Alliance Med en plus de petites et moyennes entreprises, lors d'un atelier au Caire, pour les faire profiter des opportunités offertes par ces financeurs. Comme huit autres pays méditerranéens voisins de l'Union européenne, l'Algérie se réfère depuis 2004 à la Charte euro-méditerranéenne pour l'entreprise pour améliorer ses politiques et programmes en faveur des entreprises. La Charte s'inspire des meilleures pratiques en Union européenne et dans les pays voisins. A ce titre, en 2007-2008, l'Algérie a conduit avec succès un exercice pilote d'évaluation de ses avancées dans les dix domaines couverts par la Charte. Elle a confronté ses conclusions à l'analyse opérée par la Commission européenne en collaboration avec l'OCDE, la Fondation européenne pour la formation et la Banque européenne d'investissement. Les résultats de l'Algérie et ceux des pays voisins engagés dans le même exercice ont été comparés dans un rapport présenté aux ministres de l'industrie réunis à Nice en fin d'année 2008. Le 13 mai 2009, une cinquantaine d'acteurs algériens concernés par la Charte se sont réunis à Alger pour débattre des résultats et souligner les progrès effectués par l'Algérie depuis la parution du rapport. La réunion était organisée par le ministère de l'industrie et de la promotion des investissements (MIPI) qui coordonne la mise en oeuvre de la charte en Algérie. Lors de la rencontre, la Commission européenne et ses organisations partenaires, l'OCDE et la Fondation européenne pour la formation ont résumé les conclusions principales de l'exercice pilote d'évaluation de la mise en oeuvre de la Charte. Des voies ont également été suggérées permettant à l'Algérie d'aller de l'avant. Celles-ci comprennent une meilleure coordination entre les ministères, les agences et les programmes et la simplification des lois, règlements et procédures qui déterminent l'environnement des entreprises, d'autre part une diffusion plus large des informations qui leur sont utiles et une évaluation des mesures qui leur sont destinées, ainsi que l'amélioration de l'accès au crédit bancaire pour les PME.