Au troisième jour de l'université d'été de la communauté nationale établie à l'étranger, les experts qui ont pris part à cet événement, le premier du genre en Algérie, ont mis en exergue l'importance des investissements étrangers et leur promotion en Algérie, compte tenu de son rôle dans la création de richesse et d'emplois. A ce titre, les experts ont indiqué que l'investissement en Algérie est "prometteur" mais qu'il faut surtout "le diversifier notamment dans les secteurs de la santé, des technologies de l'information et de la communication, du tourisme et autres". Ceci pour sortir du cercle vicieux des hydrocarbures. Dans ce contexte, M. Karim Bensaleh, membre du Club entrepreneuriat et du Réseau des étudiants algériens diplômés des grandes écoles (REAGE), a souligné que "l'Algérie dispose d'atouts que beaucoup d'autres pays lui envient, sa population jeune et importante en nombre, son autonomie financière et par-dessus tout, la volonté politique de ses pouvoirs publics". Abordant la base de l'investissement et les dernières mesures concernant les conditions d'investissement en Algérie (51% du capital détenu par l'Etat et 49% par l'investisseur), l'expert s'est demandé "pourquoi ne pas introduire un investissement fait de 49% qui reviendraient à l'Etat et 49% à l'investisseur et le reste (2%) serait détenu par une agence de développement de l'investissement afin de le développer et le promouvoir ? ". L'expert algérien établi en France a mis le point également sur les avantages des IDE, particulièrement "le transfert de technologies et compétences, l'accès au foncier, le financement des projets de recherche ainsi que le partenariat". Bensalah a insisté, par ailleurs, sur l'importance de l'internationalisation des petites et moyennes entreprises (PME) qui constituent, selon lui "une réelle opportunité pour les Algériens aussi bien en Algérie qu'en France pour contribuer dans l'économie du pays". Pour sa part, le chercheur et universitaire algérien installé au Canada, Belgacem Rahmani, a souligné, dans son intervention intitulée "Le développement en Algérie : s'inspirer de l'approche québécoise et chinoise", que ces deux régions se sont développées d'une manière opposée mais ont toutes les deux réussi". Après un bref aperçu sur la situation au Québec durant les années 60 et 70, à travers l'histoire du géant aérien "Bombardier" qui s'est transformé d'une petite entreprise familiale de taille moyenne à une multinationale de renommée mondiale, l'intervenant a précisé que cette entreprise a fait appel au génie national au Canada et plus précisément au Québec, et à l'achat d'une autre entreprise en marche et tout a démarré de là et pour longtemps. Pour le cas de la Chine, c'est une autre histoire, a souligné M. Rahmani, qui a précisé que "le pays n'a pas changé son système politique, mais opté pour l'ouverture vers l'extérieur, la création de régions économiques spécialisées et à la mise en marche de zones de développement, créant ainsi des poches de richesse". En si peu de temps, "la Chine a tout produit, même des objets contrefaits, mais tous étaient disponibles et à des prix raisonnables", a-t-il reconnu, ajoutant que "l'Algérie a beaucoup plus des ressources naturelles que ces deux pays et aussi beaucoup de génie et, munie de plus d'une volonté politique pour se développer, elle pourra faire mieux". M. Mohamed Khandriche de l'association " Touiza solidarité " de Marseille, a insisté sur "l'importance de tirer profit de toutes les compétences nationales à l'étranger". Il a souligné à cet effet, "le désir de la communauté algérienne d'une Algérie toujours plus forte" et la "disponibilité de l'élite algérienne à l'étranger à se mettre au service du pays d'origine et à relever tous les défis", conclu-t-il. Yazid Idir