Plusieurs centaines d'incendies se sont déclarés en Algérie suite aux fortes températures des derniers jours . Pas moins de 305 feux de forêt ayant ravagé des champs céréaliers et des maquis ont été enregistrés à travers l'Algérie depuis le début du mois de juillet. Une catastrophe écologique et des pertes énormes pour le secteur agricole. Plus de 100 hectares d'orge, 97 000 arbres fruitiers et 4 150 palmiers dattiers ont subi aussi les ravages des incendies déclarés à travers différentes régions d'Algérie. La période caniculaire vécue ces derniers jours a favorisé la propagation des feux, détruisant ainsi des milliers d'hectares de champs agricoles. Le dernier bilan fourni par la Protection civile, concernant justement la période du 22 au 24 juillet, a fait état de 76 incendies enregistrés à travers 3 wilayas. La wilaya de Tizi Ouzou vient en tête, suivie de Béjaïa et Tipasa, générant des dégâts évalués à 909 hectares. Il a été détruit en l'espace de la semaine dernière, presque autant d'hectares de végétation que durant le mois et demi précédent. Et ce ne sont pas moins de 4402 ha de végétation, dont quelque 1687 ha de forêt, qui ont été réduits en cendres, révèle le bilan établi par les services de la Direction des forêts (DGF). La wilaya de Blida vientt de vivre ces dernières 48 heures le même scénario. Un important incendie qui s'était déclaré il ya deux jours à M'senou, dans la commune de Bouarfa, se propageait vers Chréa, une région réputée pour être une zone à haut risque pour les feux de forêt, La conserverie des forêts a fait également état de deux autres départs de feu à Hammam Melouane et Oued Djer, des zones fortement boisées et particulièrement vulnérables en raison de leur relief accidenté et de la combustibilité de la végétation. La wilaya de Blida a connu ces derniers jours un enchaînement d'incendies de forêt qui ont ravagé 650 ha de végétations dont 88 ha de forêt, selon un bilan provisoire de la Conservation des forêts de la wilaya. Ce sinistre n'est pas uniquement environnemental, puisqu'il reviendra aussi très cher aux agriculteurs et fermiers installés dans les régions incendiées. Ainsi, ces feux ont aussi détruit des champs de céréales, des arbres fruitiers, anéantissant du même coup des tonnes de récoltes. A Guelma, ce sont 93 ha de blé et d'orge sur pied, qui ont été brûlés ainsi que 34 q de blé moissonné et 1300 bottes de foin. Les apiculteurs eux aussi souffriront de ces ravages, des milliers de ruches localisées dans les massifs forestiers ont aussi disparu. La férocité des incendies qui ont ravagé le pays est " fortement favorisée par les conditions climatiques et les températures élevées enregistrées la semaine dernière ", expliquent la Protection civile et la direction des forêts. Dalila B.