Par B. Chellali Le bien-être de la population est devenu un thème principal dans la politique nationale, et ce depuis quelques années. Il présente une certaine priorité et certains aspects contemporains qui sont intrinsèquement liés à plusieurs défis les plus majeurs auxquels l'Algérie doit faire face : le développement, la croissance économique et la productivité, l'évolution démographique, la préservation de la cohésion sociale. Le gouvernement semble à ce sujet décidé à privilégier le développement social par la conjugaison des efforts d'investissements publics au bénéfice du bien-être des populations dans toutes les régions. Comme dicté par le président Bouteflika, il est désormais question de l'implication plus "substantielle des pouvoirs publics dans le domaine de la création de richesses et de biens localement pour faire avancer la diversification indispensable à l'économie nationale. Une telle voie entend dès lors reprendre la "direction" des opérations en allant de l'avant et en anticipant les préoccupations du citoyen, mais être à même de greffer en continu les besoins qui s'expriment et aussi participer à la création de richesses. Ce souci témoigne d'une double préoccupation : satisfaire ce bien-être, et éviter, autant que faire se peut, la régression de la croissance tant le pays est interpellé à maintenir le rythme de son développement. L'objectif de ce processus est d'établir le cadre d'une approche globale, intégrée et crédible pour réguler le traitement de tous les besoins de l'heure. La prise en charge de ce bien-être de la population, s'analyse plutôt comme un phénomène qui nécessite une contribution large et diversifiée aussi bien au niveau des institutions que de la société civile. Dans ces conditions, le gouvernement ne peut exercer ses fonctions de régulation qu'en partenariat avec un large éventail de parties prenantes, notamment les collectivités locales. Si tous les moyens pratiques sont clairement définis à travers une "architecture" permettant de normaliser, de relier et d'intégrer la sphère sociale et économique pour aller de pair, un réseau fiable devrait s'établir pour consacrer une meilleure harmonie entre tous les acteurs et autres intervenants, car le temps est bien révolu où l'on pouvait se permettre dans ce domaine une politique de laisser-faire, c'est-à-dire une absence de stratégie.