L'intensité des derniers incendies était telle que les agriculteurs craignaient le pire pour leurs récoltes. Les feux ont en effet ravagé des centaines d'hectares à travers tout le territoire national. La Direction générale des forêts (DGF) et la Protection civile, dans leurs bilans, ont fait état de dégâts importants. Il ressort que 37 wilayas ont été touchées par les incendies. Et même si au niveau de la Direction générale des forêts on a préféré éviter de parler de "catastrophe", il n'en demeure pas moins que les pertes sont considérables. La DGF parle en tout de 10 000 hectares de végétation ravagés par les flammes entre le 1er juin et le 24 juillet. Mais le plus dur ce sont les récoltes en blé et en orge notamment qui ont pris un sérieux coup avec pas moins de "8000 hectares qui ont été détruits". Le bilan parle également de centaines d'arbres fruitiers partis en fumée. Le nord et l'intérieur du pays sont les régions qui ont le plus souffert, notamment à Blida, Tizi Ouzou, Béjaïa, Médéa Ain Defla, Jijel, Batna et Bouira, pour ne citer que ces wilayas. Les départs de feu étaient, pour rappel favorisés par la canicule et les températures sans précédent qui ont sévi les derniers jours du mois de juillet. Ainsi, est-il noté, selon la Protection civile, une moyenne de "51 foyers d'incendies jusqu'au 24 juillet dernier". Du coup, c'est tout l'écosystème qui est touché ce qui menace même la production de liège en Algérie qui est déjà en nette baisse. Selon le bilan de la Protection civile "4000 hectares de forêts ont été détruits durant la même période". Et ce n'est malheureusement pas tout, car dans le sud du pays ce sont plus de "4 000 palmiers qui ont pris feu durant la dernière semaine du mois de juillet dont plus de 2000 dans la wilaya de Ouargla". Cette région est connue pour les pertes occasionnées chaque été car étant une des wilayas qui recèle un grand potentiel de production de dattes. Après plus de deux semaines de lutte sans relâche contre ces incendies, la Protection civile a annoncé hier que la situation est à présent maîtrisée. La Protection civile, qui s'est dotée ces dernières années de moyens supplémentaires, reste néanmoins dépourvue de Canadairs, "indispensables" selon les spécialistes, pour faire face à ces incendies dont les conséquences ne sont plus à démontrer comme c'était le cas le mois dernier. Abdelghani M.