C'est au cours de la conférence de presse, animée hier par M. Khedija Belhadi, présidente de l'Association des algériennes managers & entrepreneuses (AME), au siège de L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), que le thème "La femme et le développement économique en Algérie" a été débattu. Celle-ci a déclaré que "de nombreuses femmes chefs d'entreprise, quelle que soit la taille des sociétés qu'elles dirigent, ne font pas partie des cercles d'affaires que la stratégie connaisse et consulte. La majorité d'entre elles demeurent isolées dans des activités économiques marginales telles que les microentreprises : dans certains pays, les femmes représentent jusqu'à 70% de ce type d'activité". Elle a aussi indiqué que "les femmes entrepreneuses font face aux difficultés que connaissent toutes les PME, telles que l'accès au crédit, au contact et à la formation, mais leurs problèmes sont amplifiés par leur manque d'accès aux réseaux qui leur permettraient d'être compétitives. I1 est donc raisonnable, tant pour les affaires que pour le développement, d'encourager les femmes à constituer leur entreprise", a-t-elle poursuivi. La présidente de l'association a, par ailleurs, insisté sur le fait que les femmes managers qui contribuent d'après elles, à opérer une rupture avec les milieux d'affaires opaques, autrement dit, ces incertitudes dans lesquelles nous vivons, sont confrontées à une compétition de plus en plus débridée et de plus en plus intense. Les concurrents vont de plus en plus vite, les fenêtres d'opportunités se ferment rapidement. Les entreprises doivent être de plus en plus réactives et de plus en plus en mesure de maîtriser la complexité. De ce fait, Mme Khedija Belhadi, a fixé pour but de l'association, non pas seulement de défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres, mais surtout leur ouvrir de nouvelles perspectives stratégiques et porter le débat tant au niveau national qu'international, sur la nécessité de nouvelles réflexions porteuses d'avenir, sur l'ouverture de nouveaux chantiers engageant des actions résolument innovatrices et créatrices de valeur. Elle ajoute : "Nous militons activement pour encourager et faire aboutir partenariat de type nouveau entre entreprises, universités, centres de recherches, ONG, etc.". La présidente a, notamment indiqué que la première étape serait, bien entendu, d'imaginer des approches nationales et régionales qui ne seront pas exclusives et pourront être à chaque moment ouvertes à des initiatives venant d'horizons différents. L'entreprise, pour laquelle, nous militons est d'abord une entreprise citoyenne, soucieuse de l'épanouissement des femmes et des hommes qui l'animent, de son apport constructif à la société et inscrite dans une perspective de développement durable. C'est ensuite une entreprise fondée sur le savoir et préoccupée par la génération de sources de croissance à haute valeur ajoutée, a-t-elle affirmé. L'idée de l'association, est que l'entreprise recherche des solutions partenariales internationales innovantes où les différentes parties trouvent leur compte. Les entreprises provenant des pays du Nord y trouveront en plus des débouchés démultipliés, une vitalité nouvelle, des synergies opérationnelles et celles des pays du Sud seront innervées en technologies et en capacité d'investissement mais surtout seront ancrées de la sorte dans le grand train du progrès. Pourtant, l'expérience montre que, quand les femmes ont la possibilité de développer leurs propres entreprises, les pays en bénéficient largement. Beaucoup de femmes ne sont pas seulement des femmes d'affaires car elles démontrent un engagement dans le développement parallèle à leur dynamisme. II est donc raisonnable, tant pour les affaires que pour le développement, d'encourager les femmes à constituer leurs entreprises.