Les prix des matières premières échangées sur les marchés mondiaux ont repris des couleurs depuis la semaine dernière et la tendance haussière continue. Les signes de reprise économique dont la baisse du taux de chômage aux Etats-Unis et la faiblesse du dollar, la monnaie de référence des transactions, ont grandement contribué à la hausse des prix. En tête du complexe des matières premières, le pétrole. Les cours du brut se situent encore au-dessus des 70 dollars le baril et ce, suite à l'amélioration des chiffres relatifs au contexte économique aux Etats-Unis. Pour ce qui concerne les matières premières alimentaires, le sucre a touché un record historique à Londres et un plus haut depuis 28 ans à New York, en raison d'une météo défavorable en Inde, deuxième producteur et premier consommateur mondial. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc (livraison en octobre) valait 536 livres contre 493 livres la semaine précédente. Sur le NY Bot américain, la livre de sucre brut valait 20,46 cents, contre 18,76 cents vendredi dernier. La tendance est la même pour le café qui a enregistré une hausse notamment pour l'arabica seule consolation surtout pour les pays grands importateurs de matières agricoles dont les prix ont connu un certain fléchissement. C'est le cas pour le blé et le maïs qui ont reculé sur les marchés internationaux. A l'origine de cette baisse, les conditions météorologiques qui restent favorables au développement des cultures aux Etats-Unis, grand producteur de blé et de maïs à l'inverse du soja qui a bénéficié d'une forte demande. Ainsi, le contrat de graines de soja (livraison en novembre) a grimpé à 10,3850 dollars, contre 9,82 dollars une semaine plus tôt, soit une progression de 5,7%. Le contrat de maïs à échéance décembre, par exemple, a chuté de 6,6% en une semaine. Il est passé ainsi de 3,4950 dollars le boisseau à 3,2650 dollars. Le contrat de blé (livraison en septembre) a terminé quant à lui à 4,8950 dollars, contre 5,2825 dollars, soit un recul marqué de 7,3%. Pour les métaux précieux, la hausse a été généralisée, grâce à la faiblesse du dollar et aux craintes d'inflation des investisseurs qui achètent de l'or lorsque le billet vert baisse. Sur le London Bullion Market, l'once d'or est cédée à 956 dollars contre 939 dollars la semaine dernière. L'argent s'est apprécié également dans le sillage de l'or. En somme, la hausse a touché presque toutes les matières premières et les experts parlent de situation qui ne favorise pas la relance de l'économie mondiale tant attendue.