Malgré la crise économique actuelle qui bouleverse le monde entier, et qui frappe de plein fouet les nations et les Etats les plus développés de la planète, il semblerait, toutefois, que les pays de la région méditerranéenne résistent le mieux face à cette conjoncture des plus critiques qu'a connu le 21éme Siècle. D'après l'analyse qu'a effectuée le Moniteur du Commerce international (MOCI), qui reprend les prévisions de croissance pour 2010 du FMI, celui-ci cite de nombreux pays MED parmi les pays qui repartiront les plus forts en 2010. Aux côtés des grands pays émergents, les relais de croissance se situent notamment en Afrique et au Proche-Orient. Parmi eux figurent 6 pays MED, dont l'Algérie en fait également partie. Tel est, en effet, le constat dressé par le Moniteur du Commerce international (MOCI) à partir des prévisions du Fonds monétaire international (FMI) pour 2010. En effet, les prévisions du FMI pour 2010, publiées dans l'édition d'avril 2009 des " Perspectives de l'économie mondiale " et revues à la hausse dans une mise à jour du 8 juillet 2009, tablent sur une croissance mondiale de 2,5% en 2010. Le MOCI analyse, de son côté, ces données et établit la liste des 40 pays qui repartiront les plus forts en 2010 : taux de croissance supérieur à 1,5% en 2010, et supérieur d'un point par rapport à 2009. Parmi eux figurent 6 pays MED : la Jordanie (+4% en 2010), le Liban (+4%), l'Algérie (+3,91%), la Libye (+2,79%), Chypre (+2,10%) et la Turquie (+1,5%). La Méditerranée est également bien représentée dans la liste des pays qui résistent le mieux à la crise (pas de récession en 2009 et un taux de croissance positif en 2010). Le Maroc occupe ainsi la 13ème place, la Tunisie se classe 22ème, l'Egypte 29ème et la Syrie 31ème. Sur un autre chapitre, l'Organisation des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) qui a publié récemment son rapport annuel d'"Enquête sur les perspectives mondiales de l'investissement 2009-2011", un rapport qui examine les tendances de l´investissement direct étranger (IDE) aux niveaux mondial et régional, ainsi que de nouvelles mesures visant à améliorer la contribution des Investissements directs étrangers (IDE) au développement, explique toutefois que les pays en voie de développement seraient moins affectés. Les prévisions des sociétés transnationales indiquent ainsi des flux d'IDE inchangés pour l'Afrique du Nord pour la période 2009-2011. Néanmoins, et à l'heure où la crise n'épargne personne, les pays du sud et du nord de la Méditerranée gagneront à agir de concert. Alors que la croissance européenne sera négative en 2009, les industries du Nord ont tout intérêt à s'appuyer sur les avantages comparatifs du Sud pour encaisser le choc, alimentant aussi en retour la croissance de cette région émergente (la Banque mondiale attend une croissance de 3,9% pour les pays MED en 2009).