Les participants à la semaine mondiale de l'eau, qui s'est achevée samedi à Stockholm, ont appelé à débattre de la question de l'eau lors de la Conférence mondiale sur le climat, prévue en décembre à Copenhague, indique le communiqué final de cette rencontre. Des experts réunis dans la capitale suédoise ont unanimement appelé, au terme d'une semaine de débats consacrés à l'eau en tant qu'enjeu sanitaire et politique, à ce qu'elle soit incluse dans les négociations sur le climat à Copenhague en décembre, précise la même source. A cet effet, le directeur exécutif de l'Institut international de l'eau de Stockholm, Anders Berntell, a souligné que pour être efficaces, les négociations devront prendre en compte l'impact et l'importance de l'eau pour le monde et, par là, pour l'humanité. Pour sa part, le directeur général du Conseil mondial de l'eau, le Néerlandais Ger Bergkamp, a indiqué que ''l'accord global qui succédera au Protocole de Kyoto doit afficher des stratégies précises relatives à la priorité de l'eau dans l'adaptation au changement climatique". Placée sous le thème de "L'accès à l'eau pour le bien de tous", l'édition 2009 de la Semaine mondiale de l'eau aura, à moins de quatre mois du sommet de Copenhague, réuni plus de 2.000 experts internationaux de l'environnement. Le sommet de Copenhague, qui doit rassembler des milliers de responsables du climat entre le 7 et le 18 décembre, doit permettre d'aboutir à un accord sur les émissions polluantes pour la période post-2012, après l'expiration du protocole de Kyoto. Il est utile de rappeler que, lors du sommet européen du 18 juin dernier, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne ont posé les bases de la contribution financière qui sera apportée au profit des pays en développement par les Etats européens, dans le cadre d'un accord mondial sur le changement climatique lors du futur sommet de Copenhague. Ces fonds qui ont vocation à aider les nations en développement à faire face au changement climatique, permettront notamment de financer des programmes de conservation de l'eau. Plus spécifiquement, de tels fonds contribueraient à développer des cultures résistantes à la sécheresse, ainsi que de meilleures techniques d'irrigation. Ils permettraient également de trouver de nouvelles sources d'eau alors que l'augmentation des températures fait fondre les glaciers, dont plusieurs millions de personnes dépendent dans le monde. Sans ces fonds, il sera difficile d'obtenir l'adhésion des nations concernées à un accord mondial à Copenhague. En effet, le groupe africain au sein des Nations unies, qui réunit 55 nations d'Afrique, a rappelé récemment que les pays riches ont le devoir de fournir des financements, ayant eux-mêmes profité pendant plus d'un siècle de l'industrialisation tout en émettant des milliards de tonnes de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. A savoir que le groupe africain au sein des Nations unies avait alors estimé à 267 milliards de dollars par an les fonds nécessaires pour faire face aux effets du dérèglement du climat sur le continent africain, soit 0,5% du PIB des nations développées. L'Union européenne a indiqué, quant à elle, qu'elle ne chiffrera pas son soutien financier pour aider les pays pauvres avant de connaître leurs besoins, ainsi que les intentions des autres pays riches comme les Etats-Unis. En plus d'un principe général selon lequel tous les pays, à l'exception bien sûr des moins développés, devront participer au financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement, seuls deux principes généraux encadrant cette contribution ont été clairement délimités : la capacité de l'Etat à payer, et sa responsabilité quant aux émissions de gaz à effet de serre. Ouzna Mesroua