Augmentation du niveau de la mer, fonte des glaciers, pluies diluviennes, ouragans : face aux conséquences d'une planète qui se réchauffe, il devient urgent d'adapter, voire de réinventer le développement urbain, estiment des experts du secteur de l'eau. Alors que près de 80% de la population mondiale vit à moins de 50 kilomètres des côtes, l'Institut international de l'eau à Stockholm (Siwi) rappelle que «l'un des nombreux effets du changement climatique est la hausse du niveau de la mer». «Nous devrions vraiment insister sur le fait que la dimension climatique doit être prise en compte (lors de l'établissement de plannings urbains), nous doter de cartes de vulnérabilité, développer des programmes d'action», a indiqué Johan Kuylenstierna, directeur de la Semaine mondiale de l'eau. Ce congrès annuel est réuni à Stockholm pour sa 17e édition, en présence de quelque 2 500 experts du secteur de l'eau venus du monde entier. Le changement climatique y occupe une place prépondérante cette année. «La gestion de l'eau est un outil important pour faire face au changement climatique. Si vous gérez correctement l'eau, vous vous préparez aussi correctement au changement climatique», a-t-il résumé. Selon lui, l'homme fait aujourd'hui face au double défi de la croissance de la population mondiale et du réchauffement de la planète. Selon le SIWI, «le changement climatique, combiné à une population qui continue d'augmenter et à l'expansion des centres urbains, constitue une recette pour les catastrophes». «Les villes côtières pourraient être menacées si des mesures visant à s'adapter et à diminuer (les effets du réchauffement climatique, ndlr) ne sont pas prises maintenant», estime l'institut.