Reportlinker.com a publié un nouveau rapport sur le marché européen du gaz et du pétrole, Le rapport en question analyse la situation de 19 marchés gaziers en Europe de l'Ouest .Il prend en compte l'action gouvernemental en la matière, le profil de chaque pays en matière d'approvisionnement, les perspectives de la demande, les influences juridiques et politiques sur le secteur, l'analyse des contrats à long terme, et les gazoducs, ainsi que les infrastructures de stockage du GNL. Selon le même rapport, la demande européenne en gaz a été volatile durant l'année 2008. dans certains pays européens la demande a même décliné. Néanmoins, à plus long terme la demande devrait continuer à croitre sur le marché européen du gaz. Il en ressort, ainsi, que le gaz est une source d'énergie fondamentale en Autriche constituant ainsi, 26 % de la consommation primaire d'énergie. Aussi, 20 % du gaz russe transite par l'Autriche, garantissant la sécurité de l'approvisionnement.Le marché allemand se caractérise par la multiplicité des intervenants dans la distribution, le transport ou le stockage de gaz. Le marché de la distribution est particulièrement fragmenté entre 700 compagnies régionales appelées Stadtwerke. Néanmoins, le marché le plus libéralisé et qui croîtra le plus vite reste le marché espagnole, estime le même rapport. Ce marché est même devenu une cible attrayante pour les opérateurs européens à l'image de Eni et E.ON qui ont, aux côté d'opérateurs locaux comme Union Fenosa et Iberdrola, sérieusement érodé la position de Gas Natural. Le rapport indique par ailleurs que l'Italie est un consommateur important de gaz avec une part de 39 % de la demande primaire en énergie. Aussi, le marché se caractérise par une diversification très poussée des sources d'énergie avec une jonction avec les gazoducs hollandais, Russe, norvégien et algérien. Pour rappel ; un récent rapport du cabinet de consulting britannique, Oxford Business Group indique que grâce à sa proximité de l'Europe, ses grandes réserves de gaz et la réalisation de nombreuses infrastructures gazières, l'Algérie est sur la voie de conforter davantage sa place parmi les principaux fournisseurs de l'Union européenne en gaz dans les années à venir. La montée en flèche de la demande sur le GNL est largement tirée, notamment par l'Union européenne, où la production locale de gaz est en déclin, conjuguée à une tension générée par le conflit entre l'Ukraine et sa voisine la Russie. Tout cela a fait en sorte que l'Algérie occupe une place privilégiée dans la politique énergétique européenne. Selon ce rapport, une série d'importants projets d'infrastructure de gaz positionne l'Algérie au cœur de la future politique énergétique de l'Union européenne (UE). Suite aux préoccupations de l'UE vis-à-vis d'une dépendance aux exportations russes, l'Algérie a les cartes en main pour accroître ses propres réserves. Les pays de l'UE se sont fixé comme priorité croissante de trouver d'autres fournisseurs de gaz naturel. Le rapport cite les efforts consentis par l'Algérie afin d'accroître ses propres réserves en gaz naturel ainsi que les investissements entrepris pour le renforcement de sa commercialisation. Deux gazoducs, Transmed et Enrico Mattei relient déjà le pays à l'Espagne et à l'Italie. Toutefois, un nouveau gazoduc de 200 kilomètres, le gazoduc Medgaz, reliant l'Algérie à l'Espagne, devrait être fonctionnel à la mi-2010, et aura une capacité de huit milliards de m3 de gaz par an. L'Italie, quant à elle, devrait assister, l'année prochaine, au lancement des travaux d'un nouveau gazoduc, le Galsi, dont la capacité annuelle atteindra également les huit milliards de m3. En attendant, le gazoduc Transmed, qui approvisionne l'Italie via la Tunisie et la Sardaigne, devrait voir sa capacité actuelle de 27 milliards de m3 passer à 34 milliards de m3 d'ici la fin de l'année. Si l'on inclut les 12 milliards de m3 acheminés par le gazoduc Maghreb-Europe, l'Algérie pourrait exporter 62 milliards de m3 de gaz par an vers l'Europe, au cours des cinq prochaines années. Selon l'OBG, les deux nouveaux gazoducs en cours de construction permettront à l'Algérie de tirer profit de la tendance géopolitique. Samira G.