En auditionnant le ministre des Transports, le président de la République a donné des orientations à même de permettre un véritable décollage du secteur. Il s'agit principalement d'amener les "entreprises" de réalisation ou "fournisseurs d'équipements" dans le domaine ferroviaire à s'engager dans des "investissements et des partenariats". Une politique sur laquelle le gouvernement est appelé à mettre les bouchées doubles car il y va du développement de tout le secteur. Ainsi, le chef de l'Etat a insisté sur des aspects bien précis comme la "formation des compétences, le développement de l'outil local de réalisation et d'entretien, ainsi que la production, le montage et la réparation des équipements roulants". Des opérations indispensables vu le matériel acquis par l'Algérie à coup de millions de dollars, qu'il s'agisse du chemin de fer, du métro ou des tramways. Un partenariat de "qualité" est également préconisé pour ce qui est de la "gestion du trafic portuaire ainsi que pour le développement des capacités de transports maritimes". Dans ce sens il est noté "l'aboutissement des discussions en cours pour la création en partenariat d'une nouvelle compagnie maritime en vue de renforcer les capacités nationales dans ce domaine". A propos du transport aérien, le président de la République a instruit le gouvernement pour veiller "à l'harmonisation du développement et de la rentabilisation des deux compagnies publiques à l'occasion des commandes d'aéronefs". L'objectif étant la prise en charge de la demande en transport aérien sur le réseau interne. Autre directive du président Bouteflika au ministre des Transports, le développement du service public par la réalisation d'infrastructures "modernes et le développement d'entreprises publiques de transport urbain". A propos du secteur privé qui occupe une place prépondérante ces dernières années, le chef de l'Etat a mis l'accent sur "l'encadrement" et la "régulation" de l'intervention des opérateurs privés dans ce domaine, qu'il s'agisse du "service taxi ou des transports collectifs". Le tout est d'arriver à veiller à "l'amélioration des conditions de sécurité, de confort et de gain de temps " pour le citoyen en vue d'éliminer les " disparités existantes". Par ailleurs, en se référant au bilan tragique des accidents de la circulation, le président Abdelaziz Bouteflika a ordonné aux services de sécurité et aux juridictions de veiller "fermement au respect de la nouvelle législation sur la circulation routière ". De même que les conditions de délivrance du permis de conduire doivent être "renforcées", a souligné le chef de l'Etat. A l'issue du débat sur ce dossier, le président de la République a souligné que l'amélioration des infrastructures et des capacités nationales de transport doit se poursuivre avec le souci de "développer l'ensemble des régions du pays". En termes de réalisation, le secteur des transports a enregistré un boom ces cinq dernières années comme l'achèvement entre autres de pas moins de "1100 km de voies ferrées" ainsi que l'électrification et la signalisation sur 400 km ou encore la réception de "30 locomotives diesel, de 17 autorails et de 42 rames automotrices". Des efforts qui seront soutenus durant les cinq prochaines années. Le programme prévoit en effet de grands projets tels le "parachèvement de la rocade des Hauts-Plateaux" et la réalisation de nouvelles voies qui s'étendront à travers "18 autres wilayas, notamment au sud du pays". Ajouter à cela, l'extension du métro d'Alger sur 10 km à l'Ouest ; de la Grande Poste vers Chevalley en passant par la place des Martyrs, et sur près de 11 km à l'Est, en direction de Baraki, El Harrach et Bab Ezzouar. Une proposition de réalisation d'une première ligne de métro à Oran est également retenue pour cette période alors que les 48 wilayas du pays seront dotées d'entreprises publiques de transport urbain. Abdelghani M.