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Hydrocarbures : un secteur stratégique
Des investissements importants sont programmés
Publié dans Le Maghreb le 27 - 08 - 2009

Le secteur des hydrocarbures reste un secteur stratégique en Algérie. Un récent rapport de la mission économique française UbiFrance indique que l'Algérie occupe le treizième rang mondial parmi les pays producteurs de pétrole et le quatrième rang mondial des exportateurs de gaz naturel. Aussi, le secteur des hydrocarbures contribue à hauteur de 50% du produit intérieur brut, et entre 70 et 80% aux revenus fiscaux du pays. Avec une production de brut qui a dépassé 1,4 M Barils/jour en 2008, l'Algérie a exporté pour 74,9 Mds USD de pétrole et de gaz, soit une augmentation de plus de 26% par rapport à 2007. En 2008, les exportations algériennes sont constituées à 97,4% d'hydrocarbures. Au 1er semestre 2009, elles ont baissé de 46% par rapport aux résultats enregistrés sur la même période en 2008. La chute des prix du pétrole à l'automne 2008, couplée au caractère mono-exportateur de l'économie algérienne, s'est traduite par une forte baisse des exportations en valeur, sans que les volumes d'exportation n'aient évolué significativement. Néanmoins, note Ubifrance, le potentiel pétrolier du pays reste cependant de second ordre par rapport aux perspectives ouvertes par les ressources gazières. En effet, en 2008, l'Algérie se classe au 8ème rang mondial en termes de réserves prouvées (4 545 Mds de m3, soit près de 2,5% des réserves mondiales). Sa production s'élève à 153 Mds de m3 et l'Algérie se classe au 4ème rang mondial des exportateurs de gaz naturel, avec 63 Mds de m3 exportés en 2008. Ubifrance note également que l'Algérie prévoit d'augmenter significativement sa capacité de production de pétrole et de gaz. Pour le premier, elle vise un niveau de production de 2 M barils/jour en 2010. Quant au second, elle ambitionne de produire 85 Mds de m3 de gaz à l'horizon 2010. L'Algérie aspire à densifier le réseau de gazoducs qui la lie à l'Europe afin de mieux irriguer le vieux continent. Aujourd'hui, par le biais du gazoduc transméditerranéen, l'Algérie est reliée à l'Italie via la Tunisie et la Sicile. Le gazoduc Maghreb Europe relie, quant à lui, l'Algérie à l'Espagne via le Maroc (capacité de 11,5 Mds de m3 par an). Deux projets sont en phase de réalisation : le projet GALSI, qui porte sur la construction d'un nouveau gazoduc Algérie-Italie, via la Sardaigne, et le projet MEDGAZ qui reliera, quant à lui, l'Algérie à l'Espagne directement. D'une capacité initiale de 8 Gm3/an, il devrait permettre l'évacuation de 16 Gm3/an en 2020. Enfin, pour pérenniser l'utilisation de ses infrastructures gazières et ainsi préparer l'après-gaz, les autorités algériennes souhaitent aussi faire de l'Algérie un pays de transit, par le biais du projet Trans-Saharan Gas Pipeline (TSGP) destiné à acheminer vers l'Europe le gaz nigérian via l'Algérie. Ce projet ambitieux, dont le financement n'est pas encore bouclé, devrait permettre de transporter de 20 à 30 Mds de m3 par an. En plus des activités de développement de l'industrie des hydrocarbures, Sonatrach fait du développement sur les marchés internationaux, et ce notamment dans les secteurs de l'exploration-production (Afrique, Amérique Latine et Moyen Orient), de la maintenance de canalisations et de la distribution de gaz aux grands comptes (Europe et Asie), une priorité. L'Algérie prévoit également un programme d'investissement de l'ordre de 45,6 Mds USD pour la période 2007-2011, dont 30 Mds USD sont alloués aux activités amont gazier et pétrolier, 5,4 Mds USD pour le transport par canalisations et 9 Mds USD pour l'aval. Ces axes de développement ont pour optique de mieux servir les marchés prioritaires algériens (en l'occurrence la zone méditerranéenne et atlantique) et de conforter la position à l'international de l'Algérie. 17 milliards de dollars d'IDE en 8 ans Notons qu'un rapport du ministère de l'Energie et des Mines indique que les investissements directs étrangers dans le secteur ont dépassé 17 milliards de dollars durant la période allant de 2000 à 2008, soit une moyenne annuelle de quelque 2 milliards de dollars. Ces flux comprennent les investissements d'associés étrangers dans l'exploration et le développement des hydrocarbures, les centrales électriques, le dessalement d'eau de mer ainsi que ceux de la branche mines, selon un bilan sur les réalisations dans le secteur de l'énergie et des mines pour la période 2000-2008. La répartition par région de ces flux montre que l'Europe s'était taillée la plus importante part des IDE avec un concours de l'ordre de 58%, dont 24% pour la Grande Bretagne seulement, suivie, de loin, par les Etats-Unis et le Canada qui totalisent ensemble 26%, l'Australie (8%) et l'Asie (5%). Concernant les exportations des hydrocarbures, la valeur cumulée sur la période 2000-2008 a été de 349 milliards de dollars dont environ le quart (22%) fut réalisé en 2008, année qui a connu une envolée des prix de pétrole sur le marché international. Selon cette publication, une croissance annuelle moyenne de 17,7 % soit 38,3 milliards de dollars, a été observée durant. Ainsi, le volume des hydrocarbures (liquides et gazeux) exportés a été assez stable durant cette période, enregistrant un taux de croissance annuel moyen de 1,0 %, en passant de 124 millions de TEP (tonne équivalent pétrole) en 2000 à 135 MTEP, soit une moyenne de 133 millions de TEP. Les marchés européens et américains demeurent, par ailleurs, les débouchés traditionnels des exportations algériennes en hydrocarbures pour la période correspondante. Ces deux marchés absorbent en volume respectivement 63% et 29% des ventes globales et représentent en valeur 56% et 35% respectivement. En outre, le chiffre d'affaires du secteur de l'énergie et des mines durant la même période a enregistré une croissance annuelle moyenne de 15% passant de 2.050 milliards DA en 2000 à 6.114 milliards DA en 2008, alors que l'évolution annuelle de la valeur ajoutée a été également de 15%, soit un montant moyen de 2.325 milliards DA, a noté le bilan. L'effectif du secteur est passé de 186.071 agents en 2000 à 221.064 à fin 2008, soit une évolution annuelle moyenne de 2%, selon la même source. Aussi, durant la période 2000-2008, l'amélioration des performances en matière de forage a permis la finalisation de 555 puits d'explorations sur l'ensemble du domaine minier national. Ces 555 puits ont donné lieu à 106 découvertes, soit un taux de succès de 19 %. Sur 260 puits forés en effort propre (par Sonatrach), 54 découvertes ont été enregistrées, soit un taux de succès de 21 %. Sur 295 puis forés en association, 52 découvertes ont été réalisées durant cette période, avec un taux de succès de 18 %. L'accès à l'électricité et au gaz : un enjeu majeur Selon Ubifrance, l'accès à l'électricité et au gaz constitue un enjeu majeur du développement social et économique en Algérie. Avec une capacité installée de 8 406 MW en 2008, la couverture des besoins du pays en électricité est au taux confortable de 98%. Le taux de pénétration du gaz est, quant à lui, de l'ordre de 43%. Les sites isolés du sud (87% du territoire et 7% de la population) sont généralement alimentés en électricité par des groupes électrogènes fonctionnant au diesel. Malgré quelques mesures incitatives, les énergies renouvelables (ENR) ne représentent encore qu'une très faible part dans le bilan énergétique national, en l'occurrence 0,02% de la consommation nationale d'électricité. L'opérateur public Sonelgaz comptait à la fin 2008 près de 6,3 millions d'abonnés à l'électricité et 2,4 millions au gaz. Pour faire face à la demande intérieure croissante, la société nationale a entrepris divers programmes de développement.Selon le rapport du ministère de l'énergie et des Mines, un programme d'investissement de 191 milliards DA a été réalisé au cours de cette période avec une croissance annuelle de 27,7%. Ainsi, la production nationale d'électricité pour la même période a enregistré une croissance annuelle de 6%. Elle est passée de 25 TWH (Téra Watt Heure) en 2000 à 40 TWH en 2008, tandis que la longueur du réseau est passée de 206.203 km à 263.820. La puissance installée du parc national de production d'électricité a, quant à elle, connu une évolution appréciable en passant de 5.907 MW en 2000 à 8.502 MW en 2008, soit une croissance moyenne de 4,7% par an. D'autre part, la réception prévue entre 2010 et 2012 de 7 centrales électriques devraient permettre d'apporter au parc national 2.388 MW supplémentaires pour un investissement avoisinant 49,3 milliards DA, tandis que 1.726 MW sont déjà disponibles à la faveur de la réception de six (6) autres centrales, selon le document du ministère. Parallèlement, la croissance de la consommation nationale d'électricité durant la période correspondante a été de 5,8% (32,6 TWH en 2008 contre 20,8 TWH en 2000). A propos du gaz naturel, les chiffres mentionnés par le bilan du ministère ont ainsi fait état d'une évolution annuelle moyenne de 3,1% de la consommation nationale du gaz, passée de 20 milliards m3 en 2000 à 25 milliards m3 en 2008. En même temps le nombre d'abonnés est passé de 1,39 million il y a neuf ans à 2,64 millions l'année passée, soit un accroissement annuel de 155.600 abonnés par an, précise-t-on de même source. La couverture des besoins de cette clientèle se fait par le biais d'un réseau national de distribution d'une longueur de 42.428 km.Ubifrance rappelle pour sa part qu'afin de faire face à la forte croissance de la demande énergétique intérieure (+ 7% par an), l'Etat a programmé des investissements conséquents sur la période 2006-2016, de l'ordre de 20 Mds USD. Ils ont pour objectifs d'atteindre 11 244 MW de puissance installée, 10 100 km de réseaux de distribution d'électricité et 60 280 km de réseaux de distribution de gaz. Pour préparer l'après-gaz, l'Algérie projette d'intégrer progressivement les ENR dans son bilan énergétique (se reporter à la fiche de synthèse sur les énergies renouvelables en Algérie pour de plus amples informations). Parallèlement, le nombre des clients de Sonelgaz devrait passer de
6,3 M aujourd'hui à 9 M. Durant cette période, 7,5 Mds USD devraient donc être affectés à la production d'électricité (38% de l'enveloppe globale prévue de 20 Mds USD). La distribution de l'électricité et du gaz viendront en deuxième position avec 28% de l'enveloppe. Suivront ensuite les réseaux de transport d'électricité (19%) et de gaz (15%). Samira G.

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