Le marché bancaire en Algérie se dynamise petit à petit pour diversifier l'économie algérienne. A en croire l'exposé du ministre des Finances, Karim Djoudi, jeudi, sur la situation économique et financière du pays, lors de la réunion d'évaluation consacrée au secteur des finances, la poursuite de la réforme des banques publiques avec de nouveaux contrats de performance pour leurs dirigeants, la généralisation graduelle de programmes de formation des personnels et d'amélioration des méthodes en partenariat avec de grandes banques étrangères, ainsi que le doublement des fonds propres des banques publiques durant les deux dernières années améliorent leurs capacités d'intervention dans le financement des investissements. Selon le ministre, le financement du développement a franchi des pas appréciables durant les douze derniers mois, notamment à travers une amélioration du financement des microprojets créateurs d'emplois, la mise en oeuvre des directives du chef de l'Etat sur cette question l'année dernière a déjà conduit à une amélioration de près de 150% du volume des microprojets financés par les banques, une meilleure incitation au financement des investissements des petites et moyennes entreprises (PME) grâce à l'octroi de la qualité de garantie d'Etat à la couverture de ces crédits, et en multipliant par cinq les montants garantis, le développement des mécanismes et institutions de leasing au bénéfice de produits industriels locaux, ainsi que l'ouverture en cours de filiales des banques publiques, de leasing et de capital investissement au niveau de chaque wilaya, enfin, la création du Fonds national d'investissement (FNI) qui accompagne les entreprises publiques engagées dans des programmes de modernisation et de mise à niveau. " Malgré ces aléas liés à la conjoncture internationale, les mesures décidées par le chef de l'Etat au cours de cette décennie, permettent aujourd'hui au pays d'affronter la situation avec sérénité, et de poursuivre son intense rythme de développement grâce à l'épargne publique accumulée. Il en a été ainsi du remboursement anticipé de la dette extérieure pour 16 milliards de dollars, de l'arrêt du recours aux emprunts extérieurs, et des différentes mesures destinées à freiner la flambée des importations et l'accélération des transferts de capitaux " a affirmé le premier argentier du pays. Ces mesures cumulées avec les recettes engrangées ces dernières années ont doté, selon le ministre, le pays d'une sécurité financière extérieure permettant d'amortir les conséquences de la récession économique mondiale. De la même manière, la création du Fonds de régulation des recettes, ainsi que l'importante réduction de la dette publique interne permettent au Trésor, en cette transition difficile, de faire face à la situation et de poursuivre le financement de l'effort public de développement. Outre son impact sur la modernisation des infrastructures de base, le développement économique et le maintien d'un rythme de croissance soutenu, le prochain programme quinquennal permettra également de poursuivre le développement humain au bénéfice de la population et de concourir aux nouveaux reculs attendus du taux de chômage, grâce à la création de 3 millions d'emplois, dont la moitié sous forme d'emplois d'attente. S'agissant de la modernisation de l'administration des finances, l'exposé présenté a notamment dégagé la réforme de l'administration fiscale qui se poursuit, la modernisation de la gestion du budget public qui est également en cours, le programme de développement de l'administration douanière, la lutte contre la fraude fiscale, et enfin le dispositif régissant la concession du foncier pour l'investissement. S'agissant du secteur des assurances, celui-ci, grâce à une mutualisation des efforts et moyens, a engagé la création d'une école nationale des assurances, d'un fichier national des conducteurs ainsi que la lutte contre la fraude à l'assurance. Lotfi.C